chapitre 8: les maux de l'un sont les mots de l'autre

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Aaron

Marcus Lane.

Sans doute l'un des hommes les plus détesté de toute la côte sud ouest des Etats-Unis.

Ses cheveux grisâtres et son regard bleu qui pourrait nous électriser sur place.

Si je ne le connaissais pas je pourrais le prendre pour un prédateur sexuel...

Cet homme à l'allure d'homme d'affaires toujours vêtu d'un costume trois pièces de couleur noir.

Ces rides qui tirent ces yeux en amende lui valent le surnom de vieux ou de quinquagénaire.

Cet homme est placé en tête de liste dans mon tri interne concernant les principaux suspects de l'agression de Stacy.

Cet homme qui n'est d'autre que le patron de mes chers et condescendants géniteurs.

Je ne peux m'empêcher de le fixer, le dévisager comme une bête de foir, comme l'enfoiré qui l'est le monstre qu'il représente.

Si je m'identifie comme tel, cet homme est au-dessus de toutes catégories.

On ne se l'imagine pas comme ça mais il est cruel et dangereux.

(Peut être que le fait qu'on les fuit en passant par la fenêtre de ma chambre était un bon indice, mais vaut mieux le clarifier.)

Marcus Lane n'est pas le genre de personne à placer dans le côté ennemi, à part si on souhaite y laisser la vie.

***

-"Mademoiselle Angel" il détaille la nouvelle comme si elle n'était qu'un morceau de viande.

J'aperçois dans le regard de l'autre une certaine frayeur mais à la fois un infime courage.

-"Oui monsieur Lane" prononce t-elle finalement au bout de plusieurs années lumières.

Le soit disant professeur sourit et lui demande de se lever et de se diriger au tableau, ce que la nouvelle exécute.

Il lui veut quoi le vieux ?

Tony doit se poser la même question vu qu'il n'arrête pas de me lancer des regards inquiets.

Malya est devant toute la classe debout et attend les instructions.

Marcus la dévisage comme si il l'étudiait. Je vois Leonie se camoufler derrière ses cahiers en tremblant.

Les autres élèves de la classe ne bougent pas d'un piquet.

Sauf la nouvelle qui s'impatiente et commence à gesticuler.

Pourquoi elle ne peut pas faire ce qu'on lui dit ?

Bon d'accord il ne lui a pas précisé de ne pas bouger. Mais n'a t-elle aucun instinct de survie ?

-"Que dois-je faire ?" Demande la principale concernée

Le quinquagénaire étudie toujours la situation et fini par sourire et se retourner vers Tony et moi-même.

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