Âme fatale

Chapitre 3 : recherches

Les Cullen restèrent un moment silencieux après les déclarations du trio. Ils étaient heureux de savoir où se trouvait leur frère ou leur fils, mais redoutaient l'état dans lequel il était. Ils leur expliquèrent qu'un vampire était la cohabitation de deux personnes, l'âme humaine qui avait été détachée de son enveloppe charnelle et le vampire qui avait modifié l'enveloppe charnelle et s'y était installé. La plupart du temps les deux identités cohabitaient de manière paisible, l'humain apprenait à écouter les besoins de son vampire, à chasser avant qu'il n'ait trop faim, mais parfois le vampire prenait le contrôle : lorsque l'appel du sang ou ses instincts étaient trop forts. La plupart du temps, une fois la pulsion assouvie, l'humain pouvait reprendre le contrôle, mais si jamais le vampire restait en contrôle trop longtemps l'humain pouvait disparaître tout à fait.

Hermione proposa alors d'aller chercher des livres dans la bibliothèque des Black qui traitaient des vampires.

"Je pense que c'est une bonne idée, acquiesça Carlisle. Edward pourrait faire ça avec vous. Par ailleurs, y a-t-il une forêt dans la région où nous pourrions aller chasser en paix ?

- Je pense pas, répondit Ron, mais il y a la banque.

- La banque ? demanda Rosalie.

- Oui, la banque de sang, compléta Hermione. Les vampires sorciers se fournissent en général là-bas plutôt que de chasser."

Seul le silence répondit à cette déclaration alors que les vampires intégraient l'information.

"Ils ont du sang animal aussi, on doit pouvoir vous y emmener, ajouta la sorcière.

- Nous emmener dans la ville sorcière ?" demanda Emmett comme un enfant à qui on offrirait d'aller rendre visite au père Noël.

Rosalie le tapa derrière la tête pour le calmer alors que Carlisle soufflait de dépit et qu'Esmée souriait.

"J'aimerais beaucoup aller à cette banque, déclara le médecin.

- Moi aussi !" s'exclama Emmett faisant lever les yeux au ciel à Rosalie.

Il fut donc décidé que Edward et Hermione iraient au grenier fouiller dans la bibliothèque Black, Carlisle, Emmett et Ron à la banque, et que les femmes vampires poursuivraient leur idée de rénover le square. Elles accaparèrent d'ailleurs Harry, alors que celui-ci pensait aller rejoindre George à la boutique, pour lui partager leurs idées. Au départ pas très motivé, il passa finalement le reste de la journée à en discuter. Esmée en tant qu'architecte d'intérieur savait allier le fonctionnel à l'esthétique. Ses filles voyaient surtout le côté mode et esthétique, mais elles avaient l'œil pour repérer ce qui pourrait lui plaire. Par contre, dès qu'elles voulurent le relooker, le sorcier prit la fuite.

Il était déjà trop tard pour se rendre à la boutique, mais il passa chez George pour constater qu'il s'était absenté. Il rentra alors chez lui en haussant les épaules, son ami saurait où le trouver s'il en avait besoin. Ses pensées se détournèrent vite de l'inventeur et se dirigèrent vers le mystérieux vampire du ministère. Cette situation réveillait en lui son goût pour l'aventure et son envie de résoudre les énigmes, toute sa scolarité avait été rythmée par les mystères et les aventures, il détestait se dire cela, mais l'adrénaline lui manquait.

L'arrivée des vampires moldus avait réveillé son côté aventureux et il avait à présent hâte d'en savoir plus. Au bout d'une heure à penser à toute cette histoire sans être capable de faire quoique ce soit d'autre ou de dormir, il décida de retourner au square. Il y trouva Ron endormi sur un canapé alors que Emmett racontait à voix basse à Rosalie et Alice son excursion au chemin de Traverse. Harry leur fit un signe de la main et prit la direction de la bibliothèque, si son ami dormait dans le canapé, c'était que sa chère et tendre avait été mangée par les livres, au sens figuré il l'espérait, mais avec les ouvrages des Black on ne savait jamais. Il ne fut pas surpris de la trouver assise au milieu de la pièce, entourée d'une dizaine de livres ouverts. Edward et Carlisle étaient aussi encerclés d'ouvrages ouverts, mais relevèrent la tête vers lui lorsqu'il entra.