19.Repas familial

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Antonin

- Vraiment, si tu es si inquiet, tu n'as qu'à venir à la prochaine grande réunion, déclare la voix chantante à l'autre bout du fil.

Je soupire. Si seulement c'était aussi simple. Et le pire, c'est qu'elle le sait. Elle sait que je ne peux pas venir et elle sait qu'elle peut se permettre de me parler comme ça.

J'ai décidé de l'appeler pour me vider l'esprit. Après tout, c'est en grande partie pour cette raison que j'ai créé cette société. C'est mon échappatoire.

Contrairement à toutes les autres personnes de mon entourage n'est au courant de son existence, pas même mon père. C'est dans ma vie, un petit îlot de bien être éloigné de tout ce qui est mal honnête, illégal et criminel.

Camille et moi nous l'avons monté grâce à mon argent à notre sortie de fac où l'on s'est rencontré. Contrairement, au reste de mes créations, je n'en suis aucunement propriétaire, autre sujet de relaxation. Tous les employés de cette société possèdent le même nombre de parts dans la société et sont les seuls à en posséder.

Officiellement, c'est une boîte de consulting en informatique. En réalité, c'est un repère de génie à qui on laisse libre cours de travailler sur les projets qu'ils souhaitent de la manière dont ils le désirent dans la limite de la charte de la société.

Cette charte a été créée avec le concours de tout le monde et évoluer avec la participation de tous et démocratiquement.

Cela me permet de faire mes propres projets quand l'envie m'en prend. Mais il y a également les projets principaux. Souvent les contrats les plus importants et les plus compliqués choisi par un vote à la majorité.

Pour la première fois, ces bon-à-rien de génie ont accepté de travailler pour un projet de jeu vidéo. Un projet proposé par des gamins à peine sorti des études avec des moyens limités et trop rêveurs.

Bien sûr, ce n'est pas la première fois que nous acceptons un projet qui ne nous permettra pas d'avoir des salaires corrects. Ce qui n'est pas vraiment un problème.

Aucun des employés de cette fichue société s'intéresse à l'argent. Sans l'aide de Camille et de son équipe, certains oublieraient même de payer leur loyer. Les salaires sont largement suffisants pour qu'ils vivent correctement. Adaptatés à la région où ils vivent.

Quant à moi, je ne me verse pas de salaire la plupart du temps. Les rares occasions où je le fais, c'est quand mes camarades insistent.

Non, l'argent n'est un problème. Quand un contrat ne rapporte pas assez, les contrats secondaires permettent de rapporter assez d'argent pour que tout le monde vive avec un salaire du haut de la classe moyenne.

Le problème avec ce nouveau projet... Eh bien, c'est tout le projet qui est le problème ! Déjà, nous sommes peu à être spécialisé dans les jeux vidéo.

Ensuite, ceux qui demandent notre aide sont une équipe de gamin. Rien ne dit qu'ils ne vont pas abandonner le projet en cours de route. Ont-ils seulement compris que nous sommes là que pour les aider, pas pour finir leur projet à leur place ?

Dire que j'essaie de me détendre...

— Je serais avec vous en vidéo conférence, répliquè-je simplement, cachant mon mécontentement.

— Écoute, fait leur confiance, plaide Camille.

— Tu es obligé de tenir la main de la moitié d'entre eux pour qu'ils remplissent correctement leurs impôts. Tu es pratiquement leur assistante sociale. Je ne vois pas comment tu veux que je leur fasse confiance.

Deuxième captivitéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant