42. révélations

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Aliénor

Mon portable en main, je ne réponds pas tout de suite. Le père d'Antonin m'effraie beaucoup. Il me rappelle quelque chose de mes tortionnaires en bien plus dangereux.

J'ai l'impression que si je ne lui donne pas les bonnes informations, s'en sera fini de moi mais aussi d'Antonin.

Le problème c'est que des informations, j'en ais. Mais lesquels concerne la famille d'Antonin, lesquels seront suffisamment importante pour que cet homme froid et cruel accepte de me laisser tranquille.

Je ferme les yeux pour me concentrer, puis un nom m'apparut comme une évidence.

"Di Felice"

Je n'ai pris le temps juste d'écrire ce nom. Mais la réaction que je reçu, me confirme que j'ai eu raison. Le regard déjà sombre du père d'Antonin se remplit de rage et de haine.

- Comment connais tu ce nom ?

" Il revenait souvent quand les Rochambeau parlaient du mariage avec votre famille. De ce que je sais c'est Ennio Di Felice qui les a contacté quand la rumeur du mariage c'est répandu. Nadine voulait que Monsieur Rochambeau accepte de collaborer avec lui. "

- Ils savaient que les Di Felice sont les ennemis de ma famille et ils ont osé envisager de s'allier à eux tout en se mariant avec ma famille !

Bien que la colère de cet homme ne soit plus dirigé contre moi, je ne peux m'empêcher de me recroqueviller. La main rassurante d'Antonin tente de m'appaiser.

- Sais-tu s'ils ont accepté cette alliance ?

"Je sais seulement que Ennio ou ses fils sont venus plusieurs fois à la maison. Je ne sais pas exactement le contenu de leur accord, mais je suis sûre qu'ils travaillent ensemble "

L'homme se lève avec colère, me faisant sursauter. Sans un mot il se dirige vers la porte. Il s'arrête.

- Je vais faire confiance en mon fils. Il ne m'a jamais déçu. Aliénor tu resteras ma belle-fille tant que tu nous prouvera ta loyauté. Je te laisse trois semaines durant lesquelles j'espère que tu retrouveras ta parole. Dans trois semaines, nous confronterons ta famille et je te veux à nos côtés. D'ici-là, met par écrit tout ce qui te revient.

Et il sort.

Antonin soupire, entre le soulagement et l'agacement avant de se tourner vers moi :

- Je suis désolé, c'est un vieux con.

Je le regarde sans rien lui répondre tout de suite. Je ne suis pas sûr que je le traiterai de vieux con, plus de dangereux chef d'un empire criminel.

Antonin, se lève pour venir s'accroupir devant moi, me regardant avec douceur.

- Je te jure que quoiqu'il arrive, je ne le laisserai pas te faire du mal. Si tu n'as pas envie de revoir ses salauds, tu n'es pas obligé d'y aller. Peu importe ce que dit mon paternel.

Je suis touchée par sa proposition. Le voir si protecteur envers moi affole mon cœur et me fait oublier tout les doute qui pourrait subsister sur lui.

Une envie soudaine me prend de tendre la main et de lui caresser la joue. Mais je me retiens. Soudainement mon esprit est rempli des images venant toute de mes rêves. Je sens mes joues se réchauffer.

Je me concentre sur mon portable. Je lui écris une réponse prenant tout mon temps pour l'écrire. Ce précieux temps permis de me recentrer, de mettre de côté les visions de ce bel homme nu.

Quand je fus sûre de pouvoir le regarder sans trop rougir, sans sentir mon cœur à tout rompre, je lui tendit mon message.

"Non, Antonin. Je te remercie grandement pour ton aide et ta protection, mais je sais que ce n'est pas la bonne chose à faire.
Il est tout d'abord hors de question que vous rentrez en conflit avec ton père pour moi. Je ne suis pas si importante et même si je l'étais je m'en voudrais beaucoup si cela arriverait.
Ensuite, il est grand temps que je me confronte à eux. Ils ont détruit mon adolescence, ils ont voulu faire de moi leur poupée, une marchandise que l'on échange. Ils faut que je leur montre qu'ils ont échoué. Que malgré toutes leurs torture, je suis une femme forte et non une poupée détruite. Je pense que c'est ainsi que je trouverais la voix de la guérison.
Et surtout, ce qui me permet de pouvoir imaginer faire cette confrontation, c'est aussi ta présence à mes côtés."

Je le regarde lire mes mots avec une légère anxiété, je ne me suis jamais ouverte ainsi à lui. Je crains la façon dont il réagirait. Je ne l'imagine pas ce moquer de moi. Mais ça ne veut pas dire non plus qu'il va aimer ma dernière phrase.

Il reste longtemps bloqué, le regard fixé sur l'écran de mon téléphone, ne faisant que rajouter à mon anxiété.

Puis il lève son beau regard vers moi. Il me regarde avec une tendresse renouveler. Avec une étrange douceur, il tend sa main vers ma joue, et la caresse doucement.

- Quoi que tu décides je resterai à tes côtés.

Deuxième captivitéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant