You give Love a bad name

Zack - 18

Depuis que je suis sorti de la douche, je sens Montaine fébrile.

Elle se tient là, assise au bord du lit, les joues légèrement rosies, ses yeux fuyant timidement mon regard. Chaque mouvement que je fais semble amplifier son embarras, comme si elle était témoin d'un moment trop intime pour être partagé.

Bien que je feins l'ignorance, je la scrute avec minutie. Ses mains se tortillant nerveusement devant elle, cherchant désespérément quelque chose d'autre sur quoi se concentrer afin d'éviter de me regarder trop longtemps. Pourtant, ses yeux reviennent inévitablement vers moi, captivée par je ne sais quoi.

L'admirant à travers le miroir, je la remarque rassemblant son courage et esquisser un sourire timide, espérant dissiper un peu cette atmosphère tendue.

– Euh, excuse-moi, balbutie-t-elle, sentant ses joues s'embraser davantage, je vais te laisser terminer tranquillement.

Décontenancé, je lève mes yeux vers elle, un sourire amusé étirant mes lèvres.

– Pas de problème, répondis-je avec douceur, tu n'es pas obligé de partir, tu sais. Je ne suis pas vraiment pudique.

Ma remarque la fit rougir encore plus, mais elle ne peut pas s'empêcher de sourire en retour.

Elle se détourne tout de même et s'engouffre dans la salle de bain, laissant derrière elle le souvenir de ce moment embarrassant mais étrangement charmant.

J'ai tout ce temps observé avec amusement sa réaction gênée. Le sourire qui danse sur mes lèvres reflète la satisfaction d'avoir éveillé une telle réaction chez elle. Chaque fois qu'elle détournait le regard ou bafouillait maladroitement, je sentais cet amusement croître en moi, alimentant mon désir de la taquiner encore plus.

Pourtant, malgré son malaise évident, j'ai aussi remarqué une adorable lueur de vulnérabilité dans ses yeux. Je ne comptais pas la mettre trop mal à l'aise, mais il était difficile pour moi de résister à l'envie de voir comment elle réagirait face à mes plaisanteries taquines.

– Il faut que tu te réveilles, Zack ! Secoue-toi !

Laissant tomber ma serviette au sol, je finis par m'habiller avec plus de sérieux, mais avec beaucoup moins d'amusement.

J'enfile un deux-pièces blanc avec un débardeur blanc côtelé sous ma veste. Je récupère ensuite mes bijoux laissés dans ma valise avant d'aller me doucher, et enfile une à une mes bagues ainsi que mes colliers.

Je ne le montre pas, mais bien que j'ai pris mon pied à la rendre mal à l'aise, je me sens à mon tour anxieux. J'espère ne pas l'avoir trop dérangé avec ma lourdeur. Quoiqu'il en soit, j'ai hâte qu'elle sort de sa douche pour l'admirer de nouveau.

Il va falloir que je me reprenne, que je continue à la mettre en confiance. Le léger rapprochement que nous avons eu cette nuit m'a mis en confiance sur le moment, mais à présent, je me pose des questions. Est-ce seulement l'effet de la fatigue ou en avait-elle vraiment envie ?

Je me le demande, car à voir son attitude distante, peut-être regrette-t-elle son geste.

Enfin bref, il faut vraiment que je me calme et que je cesse ses voix dans ma tête qui me font trop réfléchir et me mettent dans une position de faiblesse face à cette fille.

Les femmes aiment les bad-boy, pas les hommes sensibles prêt à se plier en quatre pour elle.

Bon, j'avoue me sentir loin de ces deux styles, mais j'essaye de tout faire pour me rapprocher au plus près de ce que rêvent les femmes. Pour leur donner ce qu'elles désirent, il faut donner de sa personne.

Néanmoins, avec Montaine, je ne sais pas où me positionner. Je ne comprends pas encore ce qu'elle veut, ce qu'elle recherche, ce qu'elle désire.

Cette fille est si mystérieuse, bien qu'étant un livre ouvert.

En bref, mon objectif de la lettre dans mon lit commence à fissurer mon crâne et à me donner des migraines à n'en plus dormir.

Ajouté à cela mes potes qui ne pensent qu'à leur plaisir personnel au lieu de prendre au sérieux notre venue ici et notre concert à venir.

En y pensant, plus les heures passent, plus je me dis que cette invitation sur Paris n'est qu'une duperie.