Chapitre 1

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∞─── L'abandon ───∞

∞─── L'abandon ───∞

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Le vent glacé de la nuit soufflait à travers les rues désertes de la ville, apportant avec lui les murmures de la nature endormie. Dans le quartier royal, le palais se dressait majestueux, silencieux sous le clair de lune. À l'intérieur, le roi et la reine, accompagnés du bêta et de trois sentinelles blessées mais encore en vie, se tenaient devant un petit berceau, où reposait leur précieux bébé. Le couple royal se tenait là, leurs silhouettes se découpant contre la lueur argentée de la lune.

Le roi Alexander, son visage marqué par la douleur et la résolution, tenait dans ses bras une petite fille, son héritage, sa chair et son sang. À ses côtés, la reine Isabella regardait sa fille avec des yeux embués de larmes, son cœur déchiré par la décision qu'ils étaient forcés de prendre. Leurs voix se mêlaient au murmure du vent nocturne alors qu'ils murmuraient des mots d'adieu à leur précieuse enfant.

— Tala, chuchota le roi, le nom glissant de ses lèvres avec une tendresse teintée de tristesse. Notre douce Tala, pardonne-nous pour ce que nous devons faire.

Tala, tout endormie alors qu'elle venait à peine de naître, inconsciente de la gravité de la situation, ressentait la tension palpable dans l'air. Elle se réveilla et ses grands yeux violets s'écarquillèrent en regardant autour d'elle, captant l'atmosphère chargée de désespoir. Elle tendit une main vers son père, cherchant instinctivement le réconfort de son étreinte, tandis que les mains de la reine tremblaient d'agonie.

— Nous devons partir nous aussi, déclara le roi d'une voix brisée, son cœur se serrant dans sa poitrine alors qu'il remettait sa fille entre les bras d'une nourrice loyale, le visage dissimulé dans l'ombre de sa cape. Emmène-la à l'orphelinat de la ville. Lançant un regard à ses derniers serviteurs encore en vie, il ajouta : Voulez-vous lui dire au revoir ? 

— Non, répondit le bêta. Parce que nous la reverrons.

Les trois sentinelles restaient debout, aussi positives que le bêta, convaincues qu'un jour elles reviendraient et retrouveraient la princesse vivante et grande. Puis le roi regarda Isabella, espérant qu'elle lui dirait quelque chose avant que la nourrice loyale ne disparaisse.

— Isabella, notre fille a besoin d'entendre ta voix avant qu'elle parte, dit-il d'une voix douce, entre deux ronronnements pour l'aider à s'approcher. 

— Écoute-moi, Tala, mon petit bébé, commença Isabella, les larmes coulant tout en arrachant son collier pour le lui donner. Tu es ma précieuse fille. Je te supplie de te souvenir, même lorsque les étoiles se cachent derrière les nuages, que tu es bien plus que ce que les yeux peuvent voir. Tu es une louve-garou, une princesse royale de notre royaume, et ton héritage brille en toi comme une lueur dans l'obscurité. Que la nuit qui nous sépare maintenant ne t'efface jamais cette vérité. Adieu, mon amour, que ton chemin soit guidé par la force de tes origines et par l'amour qui te porte. Puis elle l'embrassa sur le front et recula en pleurs. 

L'Alpha et Luna (en pause, malade)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant