Mes yeux s'arrondissent et je l'observe comme si des cornes lui poussaient sur la tête. Il n'a pas pu dire une chose pareille.
— Nina ... Respire...
Ses mains se posent sur mes joues alors qu'il rapproche son visage du mien.
— Je n'ai pas besoin de réponse, je voulais juste que tu le saches, tente t il de me rassurer.
Ses mots ont l'effet inverse. Je panique encore plus. Mon rythme cardiaque s'emballe et ma respiration devient courte et rapide m'essoufflant comme si je venais de courir un marathon. Il m'aide à m'asseoir par terre. De mes bras, j'entoure mes genoux que je rapproche de ma poitrine avant de me balancer d'avant en arrière. Mes yeux fermés, je respire l'air pur qui m'entoure et me concentre sur les bruits de la forêt.
— Normalement, c'est les mecs qui paniquent quand on leur dit Je t'aime.
Je relève la tête brusquement vers lui.
— Nina, je t'aime mais tout va bien tu sais? Rien ne change.
— Arrête de dire ça, je souffle.
— Pourquoi j'arrêterais? Je t'aime, j'ai bien le droit de le dire haut et fort. JE T'AIME, hurle t il à la lune.
— Si tu pars, je ...
— Je ne vais pas vous abandonner Nina. Jamais.
Des traitresses s'échappent de mes cils pour s'écraser sur mes joues. Il les essuie avec son pouce avant de déposer ses lèvres sur les miennes avec douceur. Je n'ai jamais eue aussi peur qu'il nous abandonne lui aussi. Tout devient réel, il est là, il nous protège, il m'aime. Je m'accroche à sa nuque, ses mains passent sous mes fesses pour me relever et m'asseoir sur la rambarde à sa hauteur. Mon bassin se presse contre la bosse qui déforme son pantalon. Un râle rauque s'échappe de sa gorge. Je veux plus, je le veux lui.
— Je dois prendre une douche, j'articule entre deux baisers.
— Je peux venir? demande t il, un sourire contre mes lèvres.
Nous remontons les escaliers qui mènent à notre chambre de façon précipité sous les éclates de rire des trois autres. La porte est encore ouverte, que je me jette dessus pour enlever son haut et dégrafer son pantalon. Il ne se fait pas prier pour en faire de même. En un temps record, nous nous retrouvons nus. J'enroule mes jambes autour de sa taille alors qu'il nous mène sous la douche à l'italienne. L'eau brûlante m'arrache un gémissement. Mon dos rencontre le mur froid quand il capture mes pointes tendues vers lui. Je me frotte contre lui, son genou remonté pour m'empêcher de tomber. Il attrape le savon et commence à frotter mon corps. Il commence par ma nuque, mes clavicules, ma poitrine, mon ventre, mes jambes puis remonte entre mes cuisses. Je gémis à chaque caresses.
Cette fois, j'ai envie moi aussi de découvrir son corps. Du savon au creux de ma paume, je commence à frotter son torse. Mes mains descendent lentement vers son nombril, ses abdos, jusqu'à rencontrer sa verge, fièrement tendue vers moi. Je commence à glisser ma main de haut en bas. Ses yeux se ferment, sa tête en arrière, j'ai envie d'essayer autre chose. Je ne sais pas, j'hésite. Je n'ai jamais fait ça et si ... c'était nul? Parfois mon cerveau dérive et me rabaisse sans raison aucune. C'est stupide, il est parfait, depuis le début. Hier, il a su nous guider avec douceur. Je tourne le jet d'eau afin qu'il ne me couvre pas et m'accroupis devant lui. Ses yeux se rouvrent et m'observent un sourcil levé. Je me perds une seconde dans ses émeraudes, la panique refait surface et je me sens à nouveau ridicule, jusqu'à ce qu'il me lance ce sourire en coin qui me donne envie de croire, d'espérer. Ma langue vient lécher l'extrémité de son gland. Il jure. Je l'humidifie sur toute la longueur avant de le prendre entièrement en bouche. Une main derrière mon crâne, l'autre caressant ma joue, il guide mes gestes avec tendresse.
Il m'aide à me relever et m'embrasse à en perdre haleine. Il sort une seconde et enfile un préservatif avant de me rejoindre. Ses mains me tournent vers la paroi. Sa verge contre mes fesses qu'il caresse, je me crispe, apeurée.
— Fais moi confiance, Nina. Si tu n'aimes pas, on changera, m'assure t il.
Une main appuie légèrement sur mon dos, l'autre relevant mon bassin pour me cambrer contre lui. Il se place à l'entrée de mon vagin mais ne bouge pas. Il vient caresser mes tétons avant d'embrasser ma nuque, me faisant frissonner de plaisir. Son gland force entre mes lèvres avant de me pénétrer avec force jusqu'à la garde. La claquement de nos peaux l'une contre l'autre emplit l'air, se mélangeant à mes cris de plaisir. Ses doigts viennent stimuler mon clitoris jusqu'à ce que je sois prise de tremblements sous l'intensité du plaisir qui m'envahit. Il grogne dans mon dos avant de se déverser dans le préservatif.
Dans le lit, ma tête sur son torse que je caresse du bout des doigts, je ne peux m'empêcher de lui avouer que :
— Moi aussi je t'aime.
Ses bras se resserrent autour de moi. Je m'endors comblée et heureuse. Le bonheur, ça fait peur mais c'est terriblement salvateur. Reste à savoir ce que l'avenir nous réserve.
Le lendemain matin, je suis réveillée par un grattement. Mes paupières encore closes se plissent alors qu'on me chatouille le cou. Mon cœur s'emballe et je me tétanise avant d'ouvrir les yeux. Ouf ... ce n'est que lui. Pour la première fois depuis qu'il fait parti de nos vies, je suis heureuse de le voir. Pouic est en train de se frayer un passage sous mon oreiller pour y cacher des glands. Je tends le doigt vers lui, le faisant sursauter de surprise. Ses petits yeux marrons me fixent et je pourrais presque croire qu'il est content de me voir. En tout cas, moi je le suis. Voir ma sœur, le cœur brisé par ce maudit rongeur était une torture. J'ai hâte de lui annoncer son retour.

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HOPELESS
RomantizmParfois, lorsque nous sommes happés par les ténèbres, une lumière scintille au loin comme un appel à l'espérance. Encore faut il la laisser illuminer notre univers. Nina retrouve un peu d'espoir en découvrant cette offre d'emploi et si elle allait e...