Je suis réveillée par un son que j'identifie comme des sifflements répétitifs provenant de quelque part. Je me roule sur le ventre en ramenant les couvertures sur moi.
– Tu pourrais avoir la décence de faire moins de bruit, j'essaie de dormir. J'enserre l'oreiller qui sent le citron dans l'espoir de retrouver les bras salvateurs de Morphée. Mais peine perdue avec tout le bruit que fait le démon.
– Salut princesse. Fatiguée par quelques coups de balai ? Je me redresse comme un petit soldat, puis la mémoire me revient : le bateau, le ménage, et encore le ménage. Il appelle ça avec désinvolture "quelques coups de balai" alors qu'il m'a fallu trois heures pour venir à bout de la crasse ?
Riccardo se tient accroupi devant sa valise, torse nu, une serviette nouée autour des hanches. Ma mâchoire se décroche, surprise par le spectacle qu'il offre, puis je secoue la tête en regardant partout sauf dans sa direction, mais mes yeux, ces traîtres, reviennent constamment sur lui et son corps sculpté dans le granit.
– Tu as fait un excellent travail. Je l'ignore le temps de saisir la bouteille d'eau sur la table de chevet, je bois goulûment.
– Tes amis et toi êtes des porcs, c'est inadmissible, la moindre des choses aurait été de ranger derrière vous ou au moins de faire appel à une équipe.
Il se lève en tenant dans sa main des vêtements soigneusement pliés puis il laisse tomber sa serviette. Ma mâchoire se décroche à nouveau, je détourne rapidement les yeux.
Seigneur ! Ça n'a duré qu'une fraction de seconde, mais j'ai eu le temps de voir son tatouage et l'anneau qui brille sur son... Je secoue la tête.
– Préviens avant de faire des choses comme ça ! À présent, il a enfilé un boxer et remonte son jean bleu délavé sur ses jambes musclées. Pourquoi faut-il que les pires personnes soient aussi parfaites physiquement ? Pas une once de graisse, des muscles parfaitement définis, des abdos en béton sur une peau hâlée et ces tatouages... Je me passe la langue sur ma lèvre soudain sèche. Attendez une minute, pourquoi est-il là ? Il n'est pas question que je partage la cabine avec lui, je n'ai aucune confiance en mon corps quand il est dans les parages.
– Petite serveuse... grommelle Riccardo. Je lève les yeux dans sa direction, il a enfilé une chemise mais ne l'a pas encore boutonnée, il pose ses mains sur le lit et s'avance jusqu'à moi, ses bras de part et d'autre de mes genoux. Dans son mouvement, son bas-ventre se contracte, mettant en avant ses abdos. Le bout de ma langue passe inconsciemment sur ma lèvre supérieure. Pourquoi je n'arrête pas de m'imaginer ce bas-ventre se contracter alors qu'il entre en moi en empoignant mes cheveux ? Je me tortille sur le lit, mes paupières s'alourdissent, je suis hypnotisée au point que je n'arrive pas à détourner le regard. Même respirer me demande des efforts. J'ai l'impression d'être constamment en apnée en sa compagnie.
–... Tes yeux sont luisants de désir, ta lèvre tremble et tes tétons pointent.
À présent, je suis cramoisie. Il joue avec moi comme un chat avec une souris. Sans même qu'il pose la main sur ma peau, il déclenche en moi des réactions incontrôlables, mes muscles intimes se contractent dans le vide et ma respiration s'alourdit.
– J'ai froid. Je me défends en croisant les bras mais c'est un mensonge et on le sait tous les deux, d'autant plus que le radiateur est allumé.
– Le plus drôle, c'est que tu ne remarques même pas les réactions de ton corps. Là, tu serres les cuisses. Il baisse les yeux sur mes jambes avant de rouler sur le côté. D'un geste souple, il est debout et se dirige vers la sortie.
Je lui fais un doigt d'honneur, pour toute réaction Riccardo sourit, le regard brillant. Il remonte sur le lit et saisit ma main.
– Voyant ce que je peu faire de ce doigt insolent.
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La Pieuvre De L'ombre 1( Terminé)
RomansaIl y a deux choses que Riccardo Gaviera aime plus que tout au monde : lui-même et ôter la vie. Mais quand il se rend compte que Gayle est enfermée dans un manoir et torturée pour avoir tué son agresseur, il n'hésite pas une seconde à faire une entor...