Conflits

Chapitre 7

Wooyoung avait un affreux mal de tête, comme si une massue s'était abattue sur son crâne, il ne connaissait pas cet endroit, les murs étaient de couleur gris un peu terne, pas du tout accueillant, ça lui donnait plus envie de partir en courant, il fallait dire que dans cette pièce ça ne sentait pas la rose non plus. Il déplace la serviette qui était sur son front pour la déposer sur le côté puis se redresse afin de s'asseoir sur le lit qui était loin d'être confortable, il avait mal au dos, sa jambe le faisait souffrir aussi. Qu'est-ce qui s'était passé ? Le dernier souvenir qu'il avait c'était la demande de San pour sortir faire un tour puis plus rien, serait-il tomber à cheval ? Est-ce qu'il avait été à cheval ? Ça ne l'étonnerait même pas qu'il ait essayé de l'assassiner, cela devrait l'arranger qu'il ne se souvienne de rien. Il soulève doucement la couverture afin de ne pas aggraver sa douleur, tout son corps le faisait souffrir, ce n'était pas la pire qu'il avait enduré ceci dit, il ne savait pas si cela devait le rassurer ou non. Il glisse ses doigts sur les bandages de sa jambe gauche, il était très peu vêtu, il avait seulement un sous-vêtement et une très fine chemise qui ne cachait rien. Il regarde autour de lui puis voit des habits, était-ce là pour lui ? Ils étaient juste à côté du lit il en avait bien l'impression. Il se penche pour les prendre, une douleur le prend dans le dos mais il arrive à les attraper, les ramenant sur ses cuisses rougies par le froid et prises de chair de poule. Il se lève du lit, posant ses pieds sur le sol froid, il avait mal mais il s'attendait à pire, il retire sa chemise, il enfile haut qui était encore un très beau tissu, il était chaud et sentait bon, une odeur qu'il reconnaissait, il avait l'impression que c'était le parfum qu'il mettait pour laver les vêtements de San. Rien que de savoir que ça pouvait être à lui il n'avait plus envie de les porter mais c'était les seuls qu'il avait à sa disposition, c'est en les enfilant qu'il s'est rendu compte que c'était parfaitement à sa taille, ils taillaient encore mieux que les autres, ce n'était donc pas à San, lui était plus grand et beaucoup plus musclé et imposant, comme l'armoire qu'il avait devant lui par exemple. Cette pensée lui a fait levé les yeux au ciel. Il finit de s'habiller, avec un peu de mal, il se dirige vers un miroir et replace correctement ses cheveux, il serait temps de les couper, ils étaient un peu long, ça lui donnait encore plus de traits féminin. Il prend ses cheveux et en fait une queue de cheval, juste pour voir ce que ça donnait, là son visage ressemblait déjà plus à celui d'un garçon. Il les remet comme ils étaient puis va vers la porte, il l'ouvre et sort, son regard croise celui d'un soldat, aussi imposant que San, même plus, il avait un visage plutôt mignon avec de bonnes petites joues, malgré ça il était quand même très impressionnant.

- Votre Altesse. Le roi m'a chargé de votre protection. Je suis le capitaine de la garde royal, Choi Jongho.
- Ma protection ? Pourquoi aurais-je besoin de protection ?
- Est-ce vraiment une question ?

Wooyoung hausse un sourcil puis se rend compte qu'il était blessé, s'il le protégeait du prince héritier alors ça lui allait mais pourquoi la reine demanderait à ce qu'il soit protégé alors que pour les futurs épouses le roi et la reine n'avaient absolument rien fait pour elles ? Peut-être que San voulait jouer avec lui, il n'en savait rien mais il ne se laissera pas faire malgré qu'il devait avouer que c'était dur de vivre ici, il avait tout le temps peur, après ce qui s'est passé dans la chambre, rien qu'en y repensant il en avait de violent frisson de dégoût, qui était cette personne ? Il ne savait pas s'il avait très envie de le savoir.

- Si quelque chose vous tracasse n'hésitez pas à me le faire savoir, même s'il se pourrait que je ne réponde pas.
- Au moins c'est clair. Tu n'es pas obligé de faire la conversation si tu n'en as pas envie. Où se trouve le prince héritier ?
- Il vous attend justement, venez avec moi.
- Je ne veux pas le voir, d'où ma question. Enfin pas pour le moment, il me faut encore..du repos.
- Je le lui ferai savoir.