Us and You (JILIX)

49.

Quatre heure trente huit du matin exacte sur le tableau de bord alors que Jisung et Félix se séparaient enfin pour reprendre leur souffle dans l'habitacle de la voiture du brun. Ils avaient les lèvres mutuellement boursouflées, du blush naturel disposé sur leurs joues respectives, et la tension dans l'habitacle commençait déjà à faire brumer les vitres. 

C'était le matin depuis quelques minutes, de rares fonctionnaires sortaient déjà bêcher leur pain quotidien, d'autres fêtards rentraient des premières fêtes du week-end, les rues n'étaient pas exactement vides, mais certainement loin de ce qu'on pourrait qualifier de "vivante". La pénombre encore épaisse bien que s'allégeant avec l'avancée des aiguilles de la montre, empêchait d'y voir plus loin que les phares d'une voiture garée depuis un petit peu longtemps sur le parking d'un shop 24/7. Pour le plus grand plaisir d'un certain australien et son coréen chéri.

Les mains aplaties en ceinture contre la taille de Félix, Jisung lui embrassait déjà les tétons à nouveau, ne laissant même pas à Félix le temps de se remettre de leur baiser enflammé. Il était affamé, et pas juste sexuellement, plutôt...littéralement. A tel point que c'étaient les gargouillis de son estomac qui avaient forcé le couple hors des bras de Morphée une heure plutôt, avant que Félix ne propose encore une fois de gérer cette situation 'à l'ancienne'.

Depuis leur petite escapade au God's Menu s'étant soldée par une séance de tatouages, Jisung et Félix avaient pris un nombre considérable de décisions déraisonnables qui avaient comme ravivé la flamme de leur amour ( ou devrais-je plutôt dire rajeunie ?) Ils ne disposeraient pas de tant de temps pour faire de bêtises si Do-hee n'était pas retourné à l'école et que leurs seuls amis, Seungmin et Changbin, n'étaient pas occupés avec leurs propres emplois. Peut-être que Jisung manquait cruellement de professionnalisme en s'absentant de son poste selon son bon vouloir, mais son patron ne revenait pas au pays avant la semaine prochaine et Jisung avait coché la liste de toutes les choses importantes à lui rendre à son retour depuis avant même son départ. Il était relativement libre comme l'air.

- « Darling on devrait rentrer avant que notre véhicule se fasse signaler.» la voix essoufflée de Félix haleta.

- « Mais j'ai toujours pas découvert la totalité de tes tatouages.» Jisung rouspéta la langue toujours à l'emploi.

- « Yah, pas de caprices. Et puis les tatouages n'ont pas encore cicatrisés alors on ne peut rien faire de toute façon.» Félix pressa les joues de Jisung dans sa main et le sépara de son torse. «I'm too loud and insane to have painful sex in public. En plus si on ne part pas maintenant, Do-hee risque de se lever avant qu'on ait finit de manger.»

- «Okay.» Jisung relâcha, grognon. « Do-hee les a vu d'ailleurs ? Tes tatouages ?»

- « Non, le seul qui est réellement exposé reste couvert et de toute manière on s'est à peine vu depuis que j'ai ces tatouages. Mercredi il était très fatigué à l'école, alors il a téléphoné à Changbin pour qu'il vienne le récupérer juste avant le début des cours de l'après midi. Avec Seungmin on est allé les retrouver à la gym de Changbin quelques heures plus tard, apparemment il a acheté des mini vêtements de sport à Do-hee pour qu'il puisse l'accompagner au boulot. Leur séance était finie au moment où on arrivait, alors on a juste été prendre un glace avec eux puis j'étais supposé rentrer avec lui, mais Seungmin à parler d'un marathon de séries sur deux soirs que lui et Changbin avaient prévu et Do-hee a insisté pour en être alors je suis rentré tout seul.» Félix expliqua en quittant les cuisses de Jisung, jusqu'ici il le chevauchait en lui donnant face. Il fallait qu'ils rejoignent chacun leurs sièges pour rentrer et préparer leurs crêpes alcoolisées.

- « T'aurais dû m'expliquer les choses correctement love, quand tu m'as dis qu'il était chez Binnie Mercredi soir, j'ai cru qu'il serait rentré avant jeudi c'est pour ça que je me suis éternisé au boulot ce soir. Alors t'es resté tout seul jusqu'à deux heures du mat ? A quoi faire ?»