Je me suis rapidement avancée vers la poubelle pour me débarrasser de l'emballage en papier et de ma canette vide. Une fois cela fait, je cherchais ma mère du regard... Elle était belle, le teint lumineux son voyage au bled lui avait bien permit de se reposer. J'avais qu'une seule envie, c'était de courir vers elle et de lui sauter dans les bras comme une gamine. Je me suis abstenue, premièrement pour ne pas m'afficher à avoir des réactions de gamine attardée puis deuxièmement parce que le premier cas énerverait fortement mon frère.
Je m'approche alors calmement de ma mère, puis je la prend dans mes bras et je la serre très fort. Elle m'avait énormément manqué, ça me fait du bien de la ré-avoir près de moi. Mon frère aussi prend ma mère dans ses bras, et il lui dépose un bisou sur le front. Il prend ses valises, puis nous regagnons la voiture tous ensemble. Nous sommes enfin arrivé à la maison, Kassym nous y attendais. Il salua ma mère, la prit dans ses bras plus pudiquement que Kamyl sûrement à cause de ma présence. Moi j'étais super contente du retour de ma mère, j'avais préparé des petits trucs pour elle. Je la tire par le bras telle une enfant et l'emmène dans le salon. Je lui tire la chaise pour qu'elle s'y assoie comme une princesse puis je lui apporte son repas.
Quelques temps après mon père a ouvert la porte d'entrée avant de nous rejoindre dans le salon. Quand il aperçu ma mère il lui sourit, et la serra dans ses bras. Mes parents ? Pour moi c'est toute ma vie, je les aime énormément. De plus pour moi ils sont un exemple, autant pour leur sagesse que pour leur couple. Que Dieu me les préserve. Nous étions en train de discuter un peu du voyage de ma mère, puis nous l'avons laissé aller se coucher, elle était fatiguée de son voyage. Après que j'ai servi mon père, j'ai rejoins ma chambre, et je suis allée me coucher à mon tour.
[...]
Révisions = Étouffements, qui dit étouffement dit fenêtre. Je prenais l'air par la fenêtre, il était dans les environs de 20 heures quand j'ai vu des filles assez bruyantes, habillées courts, talons de 15 centimètres, cigarette à la main se diriger vers la sortie de la cité. Elles devaient sûrement aller en boîte de nuit. J'ai même pu repérer parmi elle la fille de la tour d'en face, celle qui a pour habitude de s'habiller court. Je me demande bien si son frère est au courant des attitudes de sa sœur, bon d'accord c'est son petit frère, mais vu ses goûts vestimentaires il ferait mieux de la corriger. Vous savez comment je la surnomme ? Non, je vous dis pas, vous allez dire que je suis méchante... Bon tant pis, ça me fait trop rire, je peux pas le garder pour moi, krkrkr. Je la surnomme Barta, c'est une actrice dans une série télévisée algérienne, big up à mes algériens lol. Quant aux autres je vous conseille de regarder ses séries, personnellement elle me fait rire. Je ne m'attarde plus trop sur elles et referme ma fenêtre.
L'odeur d'un bon plat rebeu me picotait le nez, et me conduisait jusqu'à la cuisine, enfin j'allais retrouver les bons plats cuisinés par ma mère. J'ai posé la table, cette fois mes frères étaient bien présents faut croire qu'à eux aussi les bons petits plats de ma mère leur avaient manqué. Une dizaine de minutes plus tard nous étions tous à table, en train de savourer notre repas. Ma mère est un vrai cordon-bleu. J'donnerai tout pour manger de ses plats chaque jour, elle a vraiment un don. Une fois le repas terminée j'ai débarrassé la table. Je me suis un peu assise devant la télé, puis je suis allée me coucher.
Le lendemain j'avais cours, en rentrant j'ai aéré ma chambre, puis j'ai vu le mec que je vois tout le temps passer en bas de chez moi. C'est vrai qu'il passait souvent par là. A ce moment je ne sais pas ce qu'il m'a pris, j'avais un stylo à la main, et sans comprendre mon geste je lui ai balancé dans la tête. Tout de suite après je me suis jetée par terre, et je me suis assise sous ma fenêtre, comme une gamine. Je me demandais pourquoi est-ce-que j'avais fais ça ? Puis je me suis mise à rire comme une folle, je l'ai entendu crier très fort, il n'a pas eu l'air d'apprécier. Je pense que les révisions me font un peu perdre la tête... Je me suis levée discrètement pour regarder s'il était parti, mais non, il était toujours en bas en train de chercher d'où provenait mon stylo. Je ricanais sagement en attendant son départ pour pouvoir refermer la fenêtre.
Quelques jours passent, je revois Arabeman, j'me jette sur ma trousse, tire un stylo au hasard et une fois de plus je lui balance ! Je me cache et me met à rire tandis que lui est fou de rage... Ne me demandez pas d'expliquer moi même j'ignorais la cause des mes actes. Je ris abondamment comme une folle. Mon action c'était répétée de nombreuses fois, environ cinq fois après celle-ci.
Aujourd'hui, je m'ennuyais alors je me suis dirigée vers ma fenêtre, cette fois j'entendais madame Yaourt parler par la fenêtre, elle était en train de commérer sur le fils d'une de nos voisines. Je la trouvais culottée, elle osait parler des autres mais son fils faisait partis de ceux qu'elle méprisait. Alors que je pensais l'espionner tranquillement, à cause du courant d'air je me suis prise la vitre et j'ai laissé échapper un "Aïe!" bruyant. Elle leva la tête, mais heureusement pour moi j'ai pu me cacher avant qu'elle ne puisse me voir. Je dis heureusement non pas parce qu'elle me faisait peur, mais parce que je sais qu'après ça elle aurait parlé de moi dans tout le quartier. N'oublions pas qu'elle fait partie de l'élite des commères.
Une semaine s'écoule, j'avais revu deux fois le beau gosse Arabeman en lui balançant toujours mes stylos, d'ailleurs je devrais aller faire le plein parce que sinon je vais me retrouver sans avoir de quoi écrire. Je devrais en racheter discrètement pour que personne ne puisse douter de moi, au cas où il aurait l'idée d'en parler à quelqu'un. J'sais je psychote. Cette fois, je le vois passer en bas de chez moi, malheureusement pour moi et surement tant mieux pour lui je n'ai pas eu le temps de lui envoyer mon stylo. A ma plus grande surprise je l'ai vu entrer dans mon hall ! Et si il savait que c'était moi ? Il a peut-être deviné ? Ou pire, il a du me voir ? De nombreuses questions se mirent à trotter dans ma tête. Putain... Je suis dans la merde... Mes frères vont me tuer... Par réflexe j'ai accouru vers la porte, je l'ai ouvert légèrement pour voir si Arabeman montait où s'il allait ailleurs... Le bruit des pas se faisaient plus forts... Il montait, j'en étais persuadé, il venait pour moi. Je referme la porte doucement, et je m'assoies par terre. Mon cœur bat si fort... La honte mais pourquoi est-ce-que j'ai fais ça, qu'est-ce-que je vais dire à mes frères ? Je suis perdue dans mes pensées, je n'assume plus les conséquences de mes actes... Je me remet en question, mais pourquoi je ne me comprends pas moi même ?! C'est trop tard pour les regrets, je me relève, je souffle un bon coup et je me met à regarder à travers le judas. J'attends l'arrivée de celui qui va causer ma perte... Mon estomac se noue. Le... Le voilà... Devant moi, j'suis absorbée par sa beauté quand je me rappelle que ce n'est pas le moment de rêvasser, qu'à cet instant je n'ai plus qu'à assumer...
Assumer? C'est ce que je pensais qu'il me restait à faire... Mais finalement ça ne se déroulera pas comme ça, du moins pas aujourd'hui...
Salem Aleykoum la famille ! N'hésitez surtout pas à commenter pour me dire ce que vous en pensez, et n'oubliez pas de voter. Merci. Ps : Aïdekoum Moubarak !
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La cité de ma fenêtre
General FictionBaya, petite sœur de ses deux grands frères vit dans une cité. Pour la protéger, ses deux frères la prive de sa liberté. Pour elle, un seul moyen de s'évader, rêver du haut de sa tour. A travers son histoire, découvrez les réalités de la vie de quar...