Comme je lui ai conseillé, elle a rallumé son téléphone et il n'a pas arrêté de vibrer. Je l'ai laissé un petit peu toute seule, comme ça si elle a des coups fils à passer, elle le fait sans retenue.
Une demi-heure plus tard, je me suis rendue dans ma chambre afin de voir si elle allait bien. J'ai vu qu'elle avait son téléphone à la main, et qu'elle le regardait encore et encore. Je n'ai pas pu m'empêcher d'intervenir.
_ Qu'est-ce-que t'as ?
Nass : Il m'a envoyé un message...
_ Qui ? Fares ?
Nass : Oui, Fares...
_ Comment ça se fait ?!
Nass : Je sais pas, je comprends pas et j'hésite, enfin je ne crois pas que je vais lui répondre.
_ C'est toi qui vois, mais je me demande quand même ce qu'il veut... Il dit quoi son message ?
Nass : Il m'a simplement demandé de l'appeler.
_ Tu veux vraiment pas savoir ?
Nass : Si c'est pour qu'il m'en rajoute lui aussi, c'est mort je préfère pas.
_ C'est comme tu le sens. Bref tu viens on va chercher des grecs ?
Nass : Heu... Je peux pas t'attendre ici ?
_ Non aller, tu viens, ça fait trop longtemps que t'es pas sortie ! J'te laisse te préparer dans 10 minutes on descend.
10 minutes plus tard, comme prévu on est sorti. Elle était vraiment mal à l'aise dehors, elle me faisait de la peine. Mais il fallait bien qu'elle finisse par affronter les regards et de toutes manières elle n'était pas seule. J'étais avec elle.
Avant d'arriver au grec on a du passé par le chemin habituel, sauf que dans un hall y avait deux mecs. À ce moment j'ai regardé Nassima, et j'ai vu qu'elle était devenue toute pâle. J'ai pas voulu appuyer sur la plaie, mais j'ai bien vite compris qu'elle l'avait vu. Puis, quand il s'est retourné et qu'il l'a regardé à son tour, je l'ai reconnu. Elle a accéléré le pas, lui il est sorti du hall et il s'est mit à la regarder s'éloigner.
Je voyais bien qu'elle était mal, donc je suis allée commander toute seule. Pendant ce temps, elle m'attendait assise sur une chaise pas loin du comptoir.
La porte du grec s'est ouverte même pas cinq minutes après notre arrivée. Je pensais que c'était Fares, mais lorsque je me suis retournée, cette fois c'est moi qui allait pâlir. J'ai fais mine de ne pas l'avoir vu et je me suis retournée vers le comptoir.
Je sentais la présence d'Hakim derrière moi, et comme si ça ne suffisait pas, il a fallut qu'il l'ouvre.
Hakim : Bien toi ?
Je lui ai mis, ce qu'on peut qualifier de vent... C'était plus fort que moi. Je ne me voyais pas lui répondre.
Hakim : Oh, tu fais la star en plus là ?
Voyant que je ne répondais toujours pas, il s'est permis de poser sa main sur mon épaule et m'a limite chuchoté à l'oreille.
Hakim : Tu devrais pas entrer sur ce terrain là avec moi...
J'ai fais un mouvement d'épaule, de manière à ce qu'il retire sa main. J'ai rapidement attrapé le sac avec les grecs à l'intérieur et je me suis limite enfuie avec le cœur battant sans même lui adresser un regard.
Nassima me suivait de près, je savais très bien qu'elle avait vu qu'Hakim m'avait parlé. Cependant, le reste de notre trajet c'est fait en silence, ni moi, ni elle n'avions l'intention de parler des mauvaises surprises de cette sortie.
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La cité de ma fenêtre
General FictionBaya, petite sœur de ses deux grands frères vit dans une cité. Pour la protéger, ses deux frères la prive de sa liberté. Pour elle, un seul moyen de s'évader, rêver du haut de sa tour. A travers son histoire, découvrez les réalités de la vie de quar...