Partie 19

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Quelques jours sont passés et pourtant je n'ai eu aucun signe d'Hakim. Son "À plus tard" ne signifiait donc seulement que son départ.

Aujourd'hui Nass m'attends pour qu'on aille chez elle.

Elle vient me récupérer après les cours.

[...]

Je suis devant l'établissement en attendant qu'elle me rejoigne, puis je vois une fille qui se dirige vers moi.

Au début je ne lui prête pas attention, enfin du moins jusqu'à ce qu'elle m'adresse la parole.

... : Salut, t'aurais pas du feu s'te plait ?

_ Non, désolé.

Non mais sérieusement, est-ce que j'ai une tête à fumer ?

Elle me regarde en haussant les épaules puis s'en va. Mais quelques minutes plus tard elle revient, cette fois avec sa cigarette allumée.

Elle se cale à coter de moi et se met à me parler tout en fumant.

... : Elise.

Donc là je suppose qu'elle attend que je lui dise mon prénom ?

_ Baya.

Elise : C'est un joli prénom.

_ Merci.

Elise : T'es pas du coin ? Enfin j'veux dire qu'on te voit pas trop ici.

Comment est-ce qu'elle peut savoir ça ? Le fait que je ne traine pas ici ne veut pas forcément dire que je ne suis pas d'ici, bien qu'elle n'ait pas tort.

_ Non, je suis pas d'ici. Je viens seulement pour les cours.

Elise : Ah, je comprends mieux. Je t'avais déjà repérer dans l'école, t'es plutôt discrète et solitaire !

Donc je me fais analyser par une nana que je ne connais pas ? Et bah...

_ Peut-être bien.

Elise : Si tu veux y a une petite soirée organisée chez une de mes amies. Tu pourrais te joindre à nous ?

_ J'pense pas que je serai libre.

Elise : Aller quoi, tu verras ça va être génial et puis ce sera une occasion pour toi d'rencontrer du monde.

_ J'y réfléchirais.

Elise : Je te laisse mon numéro comme ça si tu change d'avis je t'enverrai l'adresse.

_ Euh, d'accord.

Elle a jeté son mégot par terre avant de l'écraser et puis elle a pris mon téléphone pour noter son numéro.

Franchement son approche était bizarre, première fois qu'une fille me parle comme si on se connaissait alors que ce n'est pas le cas.

Habituellement les gens n'ont pas autant de facilité à me parler à cause de l'air froid que je dégage.

Elle me salue puis monte sur une moto, à l'arrière d'un homme, son petit ami sûrement.

Nass avait du retard, je voulais la décapiter.

Ça fait déjà plus d'une demi-heure qu'elle devrait être là.

La cité de ma fenêtreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant