Partie 32

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Je le suis, on sort du restaurant.

Malgré la confiance aveugle que j'ai en lui, je stresse un peu.

Dans la voiture, je le vois qui ne parle pas trop. Il a l'air ailleurs et je trouve ça assez étrange mais je ne dis rien. J'attends de voir ce qu'il compte m'annoncer.

Enfin arrivés, je commence à être parano et à penser au fait que d'une minute à l'autre, l'un de mes frères peut surgir de nulle part.

Heureusement que cela n'est pas arrivé finalement.

Une fois dans l'appartement, je me mets à regarder un peu partout. C'est comme si, il me montrait une grande partie de sa vie en me faisant entrer ici. Je ne peux m'empêcher de regarder les photos dans les cadres.

Hakim : Bienvenue chez moi.

_ Merci. C'est beau.

Hakim : Merci.

Il continue à me faire visiter, il me montre un peu toutes les pièces sauf la chambre de sa mère que j'ai refusé de voir. Je trouve que c'est beaucoup trop intime pour que je daigne y rentrer en son absence.

Hakim : J'te montre ma chambre ?

_ Heu...

Il explose de rire.

Hakim : Vas-y c'est là-bas, je te laisse y aller toute seule sinon je sens tu vas faire un malaise. *rire* Je vais nous faire du thé.

J'entre dans sa chambre un peu hésitante. J'observe chaque parcelle de cette pièce. Aucun détail ne m'échappe, la peinture, le sol, les meubles.... Je scrute absolument tout, ça me donne un indice sur ses goûts et je dois dire qu'il en a de très bons. Sa chambre est très propre, tout est en place. Ça se voit qu'il n'y a pas dormi depuis des semaines...

Une photo attire mon attention, par curiosité je ne peux m'empêcher de la retourner et d'y jeter un œil.

Sur la photo, il y avait deux hommes. L'un d'entre eux était Hakim et l'autre détenait un visage que je n'avais encore jamais vu auparavant. Cependant un petit air de famille était présent sur ce visage inconnu.

J'entends du bruit derrière moi alors je me retourne. C'est Hakim qui m'observe. Je suis assez gênée de tenir cette photo entre mes mains, j'ai l'impression d'avoir forcée l'entrée de sa vie privée.

Hakim me regarde, l'air triste.

Hakim : C'est... c'était mon cousin.

_ Allah y rahmou...

Hakim : Amîn...

Je repose la photo à l'endroit où je l'ai trouvé et j'avance dans sa direction.

Hakim : J'arrive toujours pas à réaliser.

Son regard m'échappe, il détourne les yeux. J'arrive à sentir toute sa tristesse à ce moment.

J'attrape ses joues et je ne sais pas ce qu'il me prend mais je dépose un baiser au coin de ses lèvres.

Je suis très surprise de mon comportement, ce geste s'est fait tellement naturellement que j'ai du mal à réaliser que c'est moi qui ai pris cette initiative.

Je ne sais plus où me mettre... En voyant mon malaise Hakim dépose un chaste baiser sur mon front avant de me sourire.

Je lui souris à mon tour.

La cité de ma fenêtreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant