ACTE V - 2

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Quelques minutes après la déclaration de Freyja, Sam et Rhodey se disputaient, tandis que Steve lisait les accords. Vision les interrompit alors que Wanda à côté de lui écoutait attentivement.
Freyja s'était installée dans le fauteuil le plus éloigné de Tony que possible, sur les genoux de Pietro qui jouait avec ses cheveux. Natasha apostropha Stark pendant que Vision concluait son petit exposé morbide.

« Tony, cette absence de réaction oratoire ne vous ressemble pas.
- Sa décision est déjà prise apparemment.
- Comme vous me connaissez bien. Il se trouve que j'ai une migraine d'origine electro magnétique. C'est aussi bête que ça Captain, j'ai mal, je me sens pas bien. Qui a versé une mare de café dans l'évier ?! J'ai l'impression de tenir une auberge de jeunesse pour Hell's Angels. »

S'interrompant, le milliardaire projeta avec son téléphone l'image d'un jeune homme que Freyja ne connaissait pas.

« Ah oui, ce garçon se nomme Charles Spencer. Un garçon épatant, étudiant en informatique, très bien noté par ses professeurs. Un petit boulot d'appoint en attendant un vrai poste à la rentrée. Mais d'abord, il a voulu voir du pays avant de s'enchaîner à un bureau pour la vie. Et pourquoi pas rendre service ? Et il n'est parti ni à Las Vegas ni en Floride, ce que moi j'aurais choisi, ni à Paris ou à Amsterdam, pour faire la fête. Il a décidé de passer toutes ses vacances à monter des logements pour les pauvres, et où ça ? En Sokovie. Il pensait se rendre utile sans doute, malheureusement on ne le saura jamais puisqu'on lui a balancé un immeuble que le crâne dans le feu de l'action. Cette discussion n'est même pas nécessaire. Nos activités doivent être contrôlées, quelle que soit la forme, que ça prendra je jouerais le jeu. Si nous ne sommes pas capables d'accepter certaines limites, nous ne valons pas mieux que ceux que nous combattons.
- Quand des gens dont on doit assurer la protection sont menacés, on ne les abandonne pas.
- J'ai pas dis ça.
- Mais ca revient à ça si nous ne pouvons plus décider d'agir. Ce document nous prive de nos responsabilités.
- Pardon Steve, mais... je sens une certaine arrogance de votre point de vue, il s'agit des nations unies.
- T'es un super héros depuis quoi, deux minutes Rhodes ? Viens faire la guerre contre des nazis et on reparlera d'arrogance.
- Freyja... Il ne s'agit pas du conseil mondial de sécurité ni du SHIELD, ni de HYDRA, mais du-
- Je sais, mais les responsables politiques ont des responsabilités qui changent.
- Et c'est une bonne chose, c'est pour ça que je suis là. Quand j'ai compris quel usage des gens mal intentionnés pourrait faire de mes armes, j'ai décidé d'arrêter leur production.
- Pourquoi on parle de toi là, metal man ?
- Tony, c'est vous qui avez décidé de le faire ! Si nous signons ça, nous perdrons notre pouvoir de décision. Imaginez qu'on nous envoie sur un terrain où on ne veut pas aller, ou qu'on ne nous laisse pas aller là où on estime que c'est nécessaire. Nous ne sommes pas parfaits, mais je crois que les moins dangereux c'est encore nous.
- Si on ne règle pas la question à l'amiable, ça nous sera imposé, tôt ou tard, c'est un fait. Et ça se passera mal.
- Ils viendront m'arrêter.
- Nous te protégeons.
- Tony à sans doute raison. Si on garde au moins une main que le volant, on peut toujours conduire, mais si on lâche tout...
- C'est pas toi qui défiait tout les gouvernements il y a encore quelques années ?
- Je... je m'adapte au terrain. On a commis quelques erreurs en public, il faut qu'on regagne le capital confiance qu'on a perdu.
- Pardon, j'ai du mal entendre ou vous êtes d'accord avec moi ?
- Ah, alors je dois me tromper.
- Ah non, non, non, ce qui est dit est dit. Merci... »

Alors que Freyja se tournait vers Steve pour connaître son avis, elle sonda ses sentiments et sentit son cœur brisé alors qu'il lisait un texto. Il lui lança un regard en rangeant son portable.

« Freyja et moi on doit partir. »

L'Asgardienne lui laissa quelques minutes avant de partir chercher une robe noire dans son dressing.


Quelques jours plus tard, Freyja et Steve se trouvaient à Londres, et la fille de Thor regardait Steve porter le cercueil de son grand amour en retenant ses larmes.

« Et maintenant, j'aimerais inviter Sharon Carter à venir prononcer quelques mots. »

Freyja, à côté de Sam et Steve, lança un coup d'œil à Steve à la vue de l'Agent 13 qui avait vécu à côté de chez eux pendant longtemps.

« Margaret Carter était connue comme membre fondateur du SHIELD, mais pour moi, elle était tante Peggy. Au mur de son bureau, il y avait une photo d'elle, aux côtés du Président Kennedy. Ça m'impressionnait beaucoup. Je me demandais si je serais jamais à la hauteur. C'est pour ça que je n'ai dis à personnes que nous étions parentes. Un jour, je lui ai demandé comment elle avait réussi à maîtriser la diplomatie et l'espionnage, à une époque où les femmes n'étaient les bienvenues ni dans l'une ni, ni dans l'autre. Elle m'a dit, « tu dois d'abord faire ton devoir, fais certaines concessions quand ça te paraît possible, sinon refuse. Même si on te dit que ce qu'on te demande de faire est juste, alors que tu sais que ce n'est pas vrai. Même si tout le monde s'acharne à te le prouver, il est de ton devoir de rester droite dans tes bottes, de regarder les autres en face et de leur dire non, c'est à vous de céder. »

Lorsqu'elle eu fini, le prêtre qui présidait la cérémonie appela un des anciens espions de la SSR qui avait travaillé avec Peggy. Il raconta comment elle était brave, et descendit vite de l'estrade. Lorsque le prêtre appela à d'autre discours, Freyja se sentit se lever sans vraiment en être consciente, et elle marcha jusqu'au micro.

« La première fois que j'ai rencontré Peggy Carter, elle m'a défendu contre le directeur de la SSR qui voulait me renvoyer. A la place, Peggy l'a convaincu de m'envoyer pour aider le docteur Erskine à choisir celui qui deviendrait mon meilleur ami, afin de sauver l'Amérique. Margaret Carter étaie le genre de personne à donner son avis dans se soucier de la hiérarchie qu'elle froissait, et à ne jamais se laisser marcher sur les pieds. Elle m'a apprit comment tirer avec une arme, comment poser un garrot sur un soldat en train de se vider de son sang, et quel était le tailleur pantalon le plus adapté pour aller se battre contre des allemands. Je ne lui ais jamais dis à quel point je lui étais reconnaissante d'avoir été ma première amie lorsque je suis arrivée ici, et je le regrette. Tu me manquera Peggy, tu me manquera vraiment beaucoup. »

the lady of loveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant