Ils sont là, face à moi. Les responsables de mes cauchemars, de mes peurs, de mes craintes, et je peux faire ce que je veux. Au loin, j'entends les hommes d'Azrael mettre la maison à sac.
Le souvenir du regard d'Azrael lorsqu'il m'a retrouvée me hantera toute ma vie. Cette sensation de honte ne cesse de croître en moi. Mais je ne dois pas flancher. J'affiche mon masque d'indifférence alors qu'intérieurement, je suis de nouveau à terre.
Je m'avance jusqu'à atteindre la femme qui me fait face. La cheffe de cette mascarade, celle qui a ruiné ma vie. Je la gifle violemment, le bruit de la claque sur sa joue résonne dans le salon.
– Vous allez payer pour ce que vous m'avez fait, sifflais-je avec une voix glaciale.
Ma tante lève le menton, me défiant du regard.
– Lilya, ma chère nièce, tu es toujours aussi imprudente. Tu ne penses pas que nous avons prévu ce moment ?
J'éclate de rire, un rire amer qui résonne dans la pièce.
– Prévoyez tout ce que vous voulez. Aujourd'hui, je vais m'assurer que vous ne nuisiez plus jamais à personne.
Je m'approche des armes à la ceinture d'Azrael. Je ne sais pas comment je veux qu'ils meurent, mais je veux les tuer de sang-froid. Je ne veux pas faire durer cela, je souhaite simplement en finir. Une bonne fois pour toutes. Je reviens porter mon attention sur celle qui m'a enlevé mon enfance.
– Vous avez essayé de m'anéantir, de briser mon corps, mon esprit pour une utopie dérisoire. Cela se termine ici et maintenant.
Ma tante éclate de rire à son tour, un rire cruel.
– Tu penses vraiment que tu peux nous faire peur, Lilya ? Tu es faible. Même avec ton loup, tu ne pourras jamais nous détruire.
Je m'arrête devant elle, mon visage à quelques centimètres du sien, un sourire aux coins des lèvres.
– Vous avez tort, murmurai-je, un calme glacial dans la voix. Je suis plus forte que vous ne le pensiez. Mais vous ne le saurez jamais.
Je la frappe de toutes mes forces. Ma colère, ma rage, ma haine et la souffrance de tout ce qu'elle m'a fait subir ressortent en un coup de poing qui lui brise le nez dans un claquement sec. Je la laisse à terre, agonisante dans son sang et sa douleur.
Je me tourne maintenant vers mon oncle. Le visage en sang, le nez brisé par Azrael, et je suppose d'autres membres également.
Je relève sa tête vacillante, un rictus de douleur sur son visage ensanglanté. Il est déjà brisé. La haine et la souffrance qu'il m'a infligée alimentent chaque coup que je lui porte. Derrière moi, Azrael et ses hommes restent silencieux alors que je le frappe. Je lui donne des coups de pieds encore et encore. La haine qui se propage dans mon corps est alimentée par Kiara et les souvenirs de ce que j'ai subi. Je ne cesse de donner des coups de pieds toujours aussi violemment dans son ventre avant de venir frapper entre ses jambes. La satisfaction de lui briser les couilles prend possession de moi et je viens piétiner ses attributs avec un sourire satisfaisant. Je recule d'un pas. Cet homme est désormais brisé. Il ne bouge plus, sa respiration est sifflante. Loin de moi l'idée de vouloir abréger ses souffrances, mais je ne peux le laisser agoniser ainsi.
Je prends l'arme d'Azrael et lui fais face. Face à mon violeur, mon agresseur, ce pervers qui voulait encore abuser de moi. Je reste silencieuse, immobile face à lui. Il relève la tête vers moi et me regarde. Je ne vois dans son regard aucun regret, aucune excuse. Seulement la fierté. Jusqu'au bout, ils vont garder leur image désastreuse. Je n'attends plus.
BANG !
Il tombe net, mort d'une balle entre les deux yeux. Je redonne l'arme à son propriétaire avant de m'avancer vers Mike. Un sourire sur les lèvres, je fais un pas dans sa direction. La peur transparaît dans son regard alors que je me mets à son niveau.
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Enchaîné à son Destin
WerewolfPour notre espèce, la quête de l'âme sœur est une quête sacrée. C'est un principe immuable - sans notre moitié destinée, nous ne pouvons être entiers. Ainsi, nous consacrons nos vies à rechercher cette part de nous. Choisis par notre déesse la Lune...