Chapitre 24

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Je me réveille avec l'odeur des churros chauds qui me chatouillent les narines. Sérieusement, qui aurait cru que se faire kidnapper mènerait à ça ?

Techniquement personne n'a besoin de se faire kidnappé pour avoir des putains de churros mais je t'en veux pas, t'es bête de nature c'est pas ta faute même si tu fais aucun effort.

Je tourne la tête et voilà, sur la table de chevet, une petite montagne de churros bien dorés, encore chauds.

C'est comme si le karma avait enfin décidé de me filer un coup de pouce... ou alors Aaron a juste décidé de me rendre addict aux sucres...

Tu te rends addict tout seul idiot.

Je m'assois sur le lit, un sourire amusé aux lèvres, et attrape un churro. Il est encore tiède, croustillant à l'extérieur, moelleux à l'intérieur, avec juste ce qu'il faut de sucre. Le paradis.

Je traîne mes pieds jusqu'à la terrasse, profitant de l'air frais du matin tout en dévorant ma nouvelle obsession, je risque d'harceler Diego pour en avoir plus souvent.

Sur la table de la terrasse, un petit mot m'attend, posé juste à côté d'une tasse fumanté de chocolat chaud, exactement comme je l'aime.

J'ouvre le mot en mordant dans un autre churro, je risque pas de m'arrêter de si tôt.

"Je reviens plus tard. Ne casse rien. - A."

Je souris, presque attendri. Aaron, avec ses petites notes, je ne sais même pas comment décrire ça..

Comme un mec qui a même pas le temps d'écrire quatre lettres de plus pour terminer son prénom ?

Roh t'es chiante conscience, laisses moi profiter de la vie un peu.

Tu profites trop, c'est bien ça le soucis.

Les semaines passent, et disons que la vie avec Aaron est... intéressante. Si on met de côté les moments où je provoque sans vraiment le vouloir un mini-chaos. Ou parfois, un chaos complet.

Enfin, le bordel, c'est une seconde nature chez moi, que je le veuille ou nous...

Ca t'inquiète pas qu'on l'a remarqué, crétin.

Par exemple, la semaine dernière, pendant que je visitais un musée pour la première fois de ma vie, il se pourrait que je me sois un peu trop fatigué.

Et en voulant m'asseoir sur une chaise, j'ai, par inadvertance bien sûr, renversé un vase hors de prix sur le parquet.

Le vase a fait un bruit satisfaisant en éclatant au sol, comme un cri silencieux de protestation contre son existence inutile.

Toute la salle s'est retournée vers nous mais avant même qu'un agent de sécurité ne vienne vers moi, Diego a fait un signe de la main pour qu'il s'arrête.

Et devinez quoi ? Aaron a arrangé ça, encore. Un coup de fil, deux types arrivent avec des outils de nettoyage, et hop, comme si de rien n'était.

J'ai appris par la suite qu'il avait dû payer le prix du vase et j'avoue que je ne mettrai plus jamais les pieds dans un musée au risque de perdre encore plusieurs millions.

T'as de la chance qu'ils aient accepté l'argent, certaines oeuvres sont inestimables, t'es vraiment un boulet.

On pourrait penser que ça m'aurait appris quelque chose, mais bon... on reste fidèle à soi-même, n'est-ce pas ?

De toute façon, même quand je fais des efforts, je me retrouve en plein milieu des problèmes alors bon disons qu'au moins je ne le fais pas exprès.

Lui, l'exception de ma vie - Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant