Chapitre 2

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Encore une journée de merde, comme prévu.

À peine arrivé à mon bureau, je me retrouve à devoir corriger gérer les incapables que je paye une fortune, à croire qu'ils prennent un malin plaisir à tester ma patience.

J'écrase ma cigarette dans le cendrier déjà débordant et contemple la pile de dossiers sur mon bureau.

La fumée s'élève paresseusement, comme une provocation silencieuse. Je regarde l'horloge. 9h00. Et déjà l'envie d'en finir avec cette journée me prend à la gorge.

La porte s'ouvre brusquement et Diego entre, l'air plus sérieux que la veille.

Diego : Aaron, on a un problème.

Je lève les yeux vers lui, il y a peu de choses qui sont un problème et aucune d'elle ne me réjouit.

Moi : quel genre de problème ?

Diego : Un des gars, Lorenzo, a été vu en train de vendre des infos.

Parfait. Juste ce qu'il me fallait pour commencer la journée. Je me lève lentement, ajustant ma veste.

Moi : Emmène-le dans la salle. J'arrive.

Diego : Bien.

Moi : Fais en sorte que tout le monde sache ce qui arrive aux traîtres.

Il acquiesce et j'avance tranquillement jusqu'à la salle où "Lorenzo" est déjà là, attaché à une chaise, des traces de coups visibles sur son visage.

Je ne me souviens même pas de lui, il ne devait pas être très utile ni très important mais je déteste les gens qui n'ont aucune loyauté.

Il lève les yeux vers moi, l'espoir brisé dans son regard. Je m'approche, me penche vers lui me laissant voir la peur dans son regard alors que je prends une énième taffe.

Moi : Ils te payaient mieux que moi ?

Lorenzo : NON ! Non monsieur je vous jure que je ne voulais pas mais je-

Je m'assieds en face de lui et lui fais signe de se taire en mettant un doigt devant ma bouche.

Moi : chut.

Il bafouille des excuses, des justifications pathétiques comme si quelque chose pouvait le sauver de la situation.

Mais je ne suis pas venu pour écouter ses excuses ou sa vie. Je suis venu pour obtenir des réponses.

Je prends mon temps, crachant la fumée de ma cigarette tout en le regardant trembler devant moi.

Moi : tu es conscient que t'as mis la vie de mes hommes en danger.

Lorenzo : Monsieur je vous jure que je ne voulais pas mais ils m'ont pro-

Moi : je m'en fou de ce qu'ils t'ont donné en échange.

Le silence reprend dans la salle alors que je fume de plus en plus lentement ma cigarette comme pour me retenir de le défigurer tout de suite.

Moi : tu vas me répéter tout ce que tu leur as dit. Tout de suite.

Il essaye de me supplier en me jurant de ne plus recommencer ou je ne sais quoi mais je n'écoute rien de ce qu'il raconte et il finit par comprendre qu'il n'a pas d'autre choix.

Il finit par craquer, livrant toutes les informations que je voulais alors je me lève et éteins ma cigarette sur son visage le laissant hurler de douleur.

Je m'apprête à donner l'ordre de le "traiter" comme il se doit lorsque mon téléphone vibre. Diego. Je fais signe aux personnes présentes de me laisser une minute et décroche.

Lui, l'exception de ma vie - Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant