Après mon réveil ce matin, j'ai changé mes bandages en maudissant ma faiblesse de la veille.
Regardant les marques rouges sur ma peau, je regrette d'avoir laissé la frustration et la douleur me submerger à ce point.
Aujourd'hui, je dois trouver une solution.
Voilà, je te préfère comme ça même si je te hais hein.
Je refuse d'être à la merci des autres, surtout quand il s'agit d'argent.
Les cicatrices émotionnelles peuvent être gérées, mais je refuse de laisser celles physiques me rappeler ma vulnérabilité.
Je dois me ressaisir, même si cela signifie retourner le monde entier.
Je reprends donc mon service avec Milo après cette journée de merde. En entrant dans le bar, Milo me regarde avec un air à moitié soucieux, à moitié "je me fous de toi mais je te surveille".
Milo : Elayan, tout va bien ? J'ai entendu ce qui s'est passé avec Diego. T'as pas trop fait le con, j'espère ?
Je hausse les épaules, tentant de minimiser la gravité de ma situation.
Moi : Non, j'ai rien vendu ne t'en fais pas.
Milo : ouf ! Tu m'as fais flippé, mais c'est quoi ces bandages ?
Moi : je me suis couper. Rien de grave, juste un petit moment d'expression artistique qui a mal tourné.
Milo me lance un regard incrédule.
Milo : Sérieux, mec ? Je sais que tu es maladroit mais fais attention à toi quand même, tu t'es fais ça en cuisinant ?
Moi : ouais, voilà..
Il a ce ton paternaliste qui me donne envie de lui dire d'aller se faire foutre, mais en même temps, ça me fait réfléchir.
Je repense aux mots de mon premier pote qui trouvait ça "dégueulasse". Pourtant, même si c'est pas hyper joli, je désinfecte toujours après.
Je hoche la tête, acceptant le chocolat chaud que Milo me sert sans un mot. Il a toujours le don de savoir quoi faire pour détendre l'atmosphère.
Milo : La rumeur s'est vite répandue, il te faut vraiment beaucoup d'argent.. Si j'en avais je te l'aurais donné
Comme quoi c'est toujours ceux qui ont le moins qui veulent le plus donner..
Moi : t'en fais pas je gère, pas besoin de te mettre mal pour moi
Milo : Tu devrais retourner voir ton ami riche, tenter ta chance à nouveau. Peut-être qu'il avait juste pas prit son café..
Je prends une gorgée du chocolat chaud, sentant la chaleur apaiser un peu mes nerfs. Mais je ne peux pas rester là à me morfondre.
Je déteste me sentir comme un pauvre type dépendant des autres et attirant la pitié surtout pour de l'argent.
Moi : Tu as raison. Je reviens tout de suite.
Je suis hors de moi, les nerfs à vif, quand je retourne dans le bureau d'Aaron. Ma colère est comme une boule de feu prête à exploser à tout moment.
Je ne peux pas me permettre de tourner autour du pot. Je suis prêt à faire des choses que je n'aurais jamais imaginé pour obtenir l'argent dont j'ai besoin.
J'entre sans frapper, fixant Aaron droit dans les yeux. Il relève la tête de ses papiers, visiblement surpris de me voir revenir si tôt.
Moi : Écoute, Aaron. Si c'est pour que tu me files du fric plus vite, je suis prêt à me foutre à poil devant n'importe qui. Devant toi, devant tes potes, devant ta grand-mère si ça t'arrange.
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Lui, l'exception de ma vie - Tome 2
SonstigesAaron est froid, strict et puissant mais quand il rencontre Elayan, il perd son contrôle peu à peu...