Chapitre 49

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Je me réveille avec un mal de tête terrible. J'ai pas vraiment dormi, juste tourné en rond sur le canapé, à ruminer.

J'aurais jamais cru que la nuit où je me suis fais marqué soit aussi horrible.

Le salon est toujours dans la pénombre, seul le faible bruit de mes pleurs remplit l'espace.

J'étire mes jambes engourdies, essayant d'oublier la gêne dans ma nuque. Dormir ici, c'était pas l'idée du siècle mais c'est déjà mieux que de dormir avec Aaron.

Je n'avais pas envie de rester avec lui et même s'il a insisté pour me laisser la chambre, je ne supportais pas de rester dans un espace rempli de son odeur alors j'ai fini par partir et il n'a pas osé me forcer à revenir.

J'entends Aaron se préparer pour le boulot dans la chambre. Aucun de nous n'a dit un mot depuis la veille.

Il fait comme si de rien n'était en attendant que je me calme, mais moi, je peux pas. J'ai trop de choses en tête.

Quand j'entends la porte se refermer doucement derrière lui, je me lève enfin.

Je m'habille vite fait, sans vraiment réfléchir, et je sors. Direction chez Angel.

J'ai besoin de parler à quelqu'un qui comprenne, quelqu'un qui pourrait peut-être m'aider à y voir plus clair et la première personne qui m'est venue à l'esprit c'est lui.

En arrivant devant la porte d'Angel, je frappe un peu trop fort. Il m'ouvre rapidement, une assiette de fraisier à la main et les yeux encore à moitié endormis.

Angel : Elayan, qu'est-ce que tu fais là ? Oulaaaa ça va pas, toi.

Mes larmes remontent dès qu'il termine sa phrase et je finis par lui avouer.

Moi : Je peux rester un moment ? J'ai besoin de... je sais pas, juste... parler..

Il me fait signe d'entrer, me tend une tasse de chocolat chaud sans même poser de questions. Il sait déjà que si je suis là, c'est que c'est sérieux.

Je m'enfonce dans le canapé, la tasse brûlante entre les mains, essayant de mettre de l'ordre dans mes pensées alors qu'il apporte une deuxième tasse de chocolat chaud pour accompagner son fraisier.

Angel : Alors, raconte ce que mon idiot de fils a fait.

Il sait directement que les problèmes viennent des alpha, c'est pour ça que c'est un être supérieur. ANGEL ! ANGEL ! ANGEL ! ANGEL ! ANGEL !

Il sait que c'est sérieux, mais je sens aussi qu'il essaie de rester calme, de ne pas trop en montrer. Après tout, Aaron est son fils, et même si je me plains de lui, ça reste son enfant.

Je prends une grande inspiration, et tout sort d'un coup. Je lui parle de la veille, de la marque, de ce sentiment d'étouffement, de la façon dont Aaron m'impose ses choix, encore et encore.

Plus je parle, plus je me rends compte de l'ampleur de ce que je ressens depuis tout ce temps. J'ai peur, vraiment peur de ce que ça veut dire pour nous.

Angel m'écoute en silence, les sourcils froncés, il a même laissé de côté son fraisier..

Angel : Tu sais, mon idiot de fils n'est pas toujours le plus fin...

Il soupire, croisant les bras avant de me tendre des mouchoirs.

Angel : Mais il t'aime. Ça, c'est indéniable. Par contre, ce qu'il t'a fait hier, c'est...

Il s'interrompt, cherchant ses mots.

Angel : C'est inacceptable. Il t'a fait quelque chose sans ton consentement, et ça, c'est pas juste une erreur d'inattention. C'est une ligne qu'on ne franchit pas. D'ailleurs je vais lui botter le cul pour toi.

Lui, l'exception de ma vie - Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant