Chapitre 22

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Je suis balancé hors de la voiture, atterrissant durement sur le sol froid et poussiéreux d'un hangar lugubre.

Moi : EH ! J'ai fais mon shampoing ce matin alors me balancez pas sur un truc dégueu comme ça !

Un des hommes : la ferme.

Moi : roh et toi changes de répliques tu m'emmerdes sérieux.

Je me relève en pestant contre eux et ils finissent par m'apporter une chaise avant de se placer dos à moi, devant les portes en attendant l'arrivée du grand méchant je suppose.

L'endroit pue l'humidité et la rouille, un vrai cliché de film d'horreur.

Je m'assois tant bien que mal, mes poignets toujours liés, et jette un coup d'œil autour de moi.

Si je dois attendre, autant en profiter pour noter ce magnifique kidnapping raté.

J'ai vraiment mal fais mon travail putain, peut-être que j'ai branché les mauvais neurones ou je sais pas mais il a vraiment un problème ce gosse.

Je tâtonne dans ma poche et sors mon téléphone. Ils ont vraiment mal fait son boulot s'ils m'ont laissé avec mon portable.

Je commence à écrire une note, parce que franchement, cette situation est trop absurde pour ne pas être consignée.

TU PEUX PAS PLUTÔT APPELER A L'AIDE ?

Pas besoin, Aaron va me retrouver en une demi-heure maximum alors autant garder des souvenirs.

Et puis je suis sur qu'il m'a déjà localisé alors pas besoin.

"Kidnappé par des crétins qui pensent qu'un hangar glauque est intimidant.

Échelle de la peur : 2/10 (et encore, c'est parce qu'il fait froid). Pour l'instant, ils sont surtout bruyants et ennuyeux.

Note pour plus tard : demander à Aaron si ses ennemis peuvent faire un effort de créativité."

Je pense que j'ai bien résumé la situation là du coup je range mon téléphone et commence à fredonner la merveilleuse mélodie de Mario bros quand un homme apparaît, sortant de l'ombre comme un méchant de film à bas budget.

Conscience rappelles moi de rajouter à ma note que mon kidnappeur est laid, merci !

Je te déteste.

Kidnappeur : Alors, t'es le jouet préféré d'Aaron, hein ? Il doit vraiment tenir à toi pour que tu sois ici.

Je lève un sourcil, me redressant autant que possible malgré les liens et le regarde de haut en bas avant de lui lancer un sourire remplie de sarcasme.

Moi : Ah, donc c'est toi le grand méchant qui doit faire peur à tout le monde ? T'as prévu quoi après, un discours dramatique sur ta vengeance ?

Il fronce les sourcils, visiblement agacé par mon ton.

Kidnappeur : Tu ferais mieux de la fermer. Tu t'imagines même pas dans quelle situation tu te trouves, gamin.

Moi : ah si je sais, j'ai été "kidnappé" par une bande de guignol et leur chef ridicule va me raconter les vingt dernières années de son existence pour justifier ça plutôt que d'aller chez un putain de psychologue.

Kidnappeur : je ne rigole pas avec toi Elayan.

Je vois dans son air fier qu'il pense m'impressionner en insistant sur mon prénom alors d'un air ironique j'ouvre grand ma bouche pour feindre la surprise.

Lui, l'exception de ma vie - Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant