Lui, l'exception de ma vie - Tome 2

Chapitre 8

Après avoir passé plusieurs heures à travailler, je prends ma voiture pour aller acheter à manger et me balader un peu.

Le vrombissement du moteur de ma voiture résonne dans la rue avant que je ne démarre, j'aime ces moments de solitude, loin du monde des affaires et des obligations.

C'est mon échappatoire, un instant où je peux me concentrer uniquement sur moi-même.

Et repenser à Elayan que tu n'as pas pu baiser sur ton bureau comme prévu.

J'arrive au supermarché, gare la voiture, et entre dans le magasin sans me soucier des regards curieux.

Je parcours les rayons rapidement, ramassant ce dont j'ai besoin pour un déjeuner express qui m'évitera d'aller dans un énième restaurant. Ma routine habituelle.

Mais en arrivant à la caisse, une surprise m'attend. Je cherche mon portefeuille dans ma poche intérieure, puis dans mes autres poches. Rien.

Une pointe d'agacement m'envahit. Je ne perds jamais rien. Alors comment c'est possible ?

La caissière me lance un drôle de regard et je finis par payer avec mon téléphone, après tout ça serait ironique qu'un Sanchez ne puisse pas se payer une bouteille d'eau.

Je remonte dans ma voiture et prends une profonde inspiration avant de sortir mon téléphone et vérifier mes notifications bancaires.

Une transaction récente attire mon attention. Paiement sans contact dans un magasin alimentaire à Dontos. Inhabituel.

Puis je remarque un retrait d'argent en liquide. Ce n'est clairement pas moi mais personne n'a le code de ma carte bleue.

La somme n'est pas vraiment inquiétante mais je déteste l'idée que quelqu'un ait fouillé dans mes affaires.

Alors que je réfléchis à ce que cela pourrait signifier, mon téléphone sonne. Mon banquier. Je décroche, la voix calme et posée.

Moi : Oui ?

Il m'explique qu'un individu s'est présenté avec ma carte bleue. Il lui a donné la somme, convaincu que personne ne pourrait voler un Sanchez.

La fierté de ma réputation m'arrache un léger sourire intérieur.

Mais l'histoire devient de plus en plus intéressante quand il commence à me décrire l'individu en question : " un jeune oméga très séduisant au sourire charmeur".

Banquier : je peux appeler la police si vous le souhaitez.

Moi : non, je le connais.

Je coupe l'appel, me retrouvant seul avec mes pensées : c'est amusant je dois bien l'avouer.

Un oméga a eu l'audace de prendre ma carte. Il ne l'a pas volée, mais il l'a utilisée. Puis il a osé se pointer à ma banque pour faire un retrait en misant sur son assurance.

Une seule personne serait capable de faire ça et il s'avère que c'est un oméga du nom d'Elayan, pas besoin d'être Sherlock pour le deviner.

Et pourquoi mon banquier ne m'a pas consulté avant de donner de l'argent à Elayan ?Parce que personne n'oserait défier un Sanchez.

Cette assurance dans ma supériorité m'amuse mais pas autant qu'Elayan qui a sûrement dû la prendre quand j'étais concentré sur ses lèvres.

En comprenant qu'il s'agit juste de lui, je décide de ne pas bloquer ma carte, je veux voir jusqu'où il ira et puis je pourrai le surveiller comme ça.

En attendant, je retourne au bureau, impatient de voir ce qu'Elayan fera ensuite, il vient de me lancer un défi et je suis prêt à jouer.

Point de vue d'Elayan