Lui, l'exception de ma vie - Tome 2

Chapitre 25

NDA : publication surprise parce que ça fait longtemps.

Les matins chez Aaron commencent toujours de manière décontractée. Enfin, sauf aujourd'hui.

Je suis en plein rêve quand je suis réveillé par un bruit insupportable : mon téléphone vibre frénétiquement.

C'est Diego qui appelle, et rien qu'à voir son nom s'afficher, je sens déjà les emmerdes arriver, surtout en voyant Aaron froncer les sourcils en me demandant de mettre le haut parleur.

J'espère pour que Diego ne vas pas dire de bêtise sinon il finira mal..

Moi : Quoi, Diego ? Tu m'as déjà ruiné la matinée, tu veux quoi de plus ?

Diego : Sérieusement, gamin ? T'es encore au lit ? Tu te fous de moi ? T'as fait quoi hier soir pour être en retard comme ça ?

Aaron à côté de moi, se redresse lentement, et me regarde clairement amusé par la situation, il s'est très bien que j'étais en retard parce qu'il a insisté pour m'y emmener alors qu'il était à l'autre bout de la ville.

Autrement dit c'est la faute d'Aaron.

Diego continue de m'engueuler un bon moment avant qu'Aaron ne prenne mon téléphone et ne raccroche en me lançant un regard moqueur.

Aaron : Tu sais, tu devrais peut-être emménager ici. Comme ça, tu seras plus jamais en retard et Diego arrêtera de t'engueuler.

Je fixe Aaron un instant, pris de court par sa suggestion.

Moi : Sérieusement ? C'est une proposition ou juste une autre de tes tentatives pour me contrôler ?

Aaron : Un peu des deux, peut-être. Mais surtout, pour gagner en tranquillité.

Après une courte réflexion, je hausse les épaules. Ce n'est pas comme si j'avais grand-chose de précieux chez moi. Et puis, c'est vrai que ça éviterait les engueulades matinales de Diego.

Moi : Ok, je vais dire à ma famille que je déménage chez un... ami qui habite plus près du travail.

Il reprend très vite son expression impassible dès que je finis ma phrase et se lève pour aller se préparer.

Aaron : comme tu veux.

Après avoir accepté l'idée d'emménager chez Aaron, je me suis dit qu'il fallait bien que je prévienne mes parents, alors je m'empresse de m'habiller à mon tour pour aller les voir avant mon service à la pâtisserie.

Pas que ça les dérangerait vraiment – ils ne sont pas du genre à se mêler de ma vie – mais bon, un minimum de respect, quoi.

Je leur ai donc balancé l'histoire la plus crédible que j'ai pu inventer sur le moment, la même que j'ai donné à Aaron au cas où ils se croisent de nouveau.

Moi : Mes horaires ont changé, je vais bosser de nuit maintenant, donc j'ai décidé d'emménager chez un ami qui habite plus près du bar. Ce sera plus pratique pour moi...

Ma mère a levé un sourcil, pas vraiment inquiète mais un peu curieuse.

Mère : Un ami, hein ? C'est bien. Fais ce que tu veux, tant que tu es en sécurité mon ange.

Moi : Oui, oui, pas de souci.

Super plan, vraiment. Sauf que cet "ami" est ton patron, le proprio du bar, et accessoirement, le mec avec qui tu couches.

Mon père, lui, n'a même pas réagi. Il a juste hoché la tête, l'air de dire « Ok, tant que tu te débrouilles bien sans notre aide, je m'en mêlerai pas».