Chapitre 12

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Je me réveille avec la délicatesse d'un idiot bourré, le dos en ruine, j'ai l'impression qu'un camion m'a roulé dessus ah mais non c'est juste Aaron.

J'ouvre finalement les yeux et la première chose que je vois, c'est Aaron, mon patron, en train de s'habiller.

Dès le matin, c'est un putain de mannequin. 

Sérieux, il pourrait se lever du pied gauche, être mal coiffé et porter des fringues de clochard, il serait toujours incroyable..

Moi, je suis là, coincé sur le ventre, essayant de trouver une position qui ne me donne pas l'impression que ma colonne vertébrale va exploser.

Je le mate discrètement. Enfin, aussi discrètement que peut le faire quelqu'un qui se tord de douleur.

Ces 48 dernières heures m'ont tellement flingué le dos que je suis devenu incapable de bouger. Par contre, je peux toujours baver sur Aaron, ça c'est clair.

Mes yeux ne quittent pas son corps, il est là, en train de boutonner sa chemise noire d'une façon aussi séduisante qu'énervante.

Sérieusement, même quand il met des vêtements, il est sexy. Pourquoi je suis pas sa conscience ?

Je roule sur le ventre comme une crêpe ratée, essayant de trouver une position qui ne me donne pas l'impression que mon dos va se briser en mille morceaux mais finalement je m'étale à nouveau sur le ventre, ayant trop mal au dos.

Aaron : enfin réveillé ?

Moi : il est 6h, on a techniquement dormi 37 minutes alors fais pas comme si j'avais fais une grasse mat

Il me lance un regard mi-attendri mi-amusé avant d'enfiler sa veste en me laissant admirer le spectacle.

Aaron : tu peux reste ici jusqu'à ce que je rentre.

Moi : Ouais, parce que je suis clairement en état de faire un marathon, là...

Il ne relève pas l'ironie et va je ne sais où avant de revenir après quelques minutes. Il se penche et met quelque chose de chaud sur mon dos.

Un coussin chauffant. Vieux remède de grand-mère. Je lève un sourcil.

Moi : sérieux t'es une grand-mère pour avoir ce genre de truc ?

Aaron : quand mon père s'occupait de mon entraînement, ça aidait pas mal et j'ai fini par le garder.

Moi : oh mon Dieu, Aaron qui parle de son enfance difficile, je dois sortir les mouchoirs pour ce moment émotion.

Il secoue la tête d'un air amusé avant de se relever pour choisir la montre qu'il allait porter aujourd'hui.

De ce que j'ai cru comprendre des rumeurs, leur famille a un lien particulier avec leur montre mais on a jamais su pourquoi..

Aaron : tu peux faire comme chez toi.

Il me salue une dernière fois avant de sortir en m'abandonnant à mon sort. Je profite donc des heures suivantes pour rattraper mon sommeil.

Mais je suis finalement réveillé par mon ventre qui hurle de faim, il grogne plus fort que moi sérieux !

Il me faut toute l'énergie du monde pour réussir à me lever et atteindre sa cuisine mais bien évidemment, son frigo est rempli de bouteille d'eau.

Ses placards ne contiennent que des bocaux vides et le seul truc de comestible c'est un sachet de biscuits au citron caché au fin fond d'une étagère et qui a l'air périmé.

Lui, l'exception de ma vie - Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant