Chapitre 39

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Je pousse la porte de la maison de mes parents, suivis par Aaron qui apporte le dîner qu'on vient d'acheter.

La tension est palpable.

Ma mère, toujours l'air inquiet mais essayant de garder une apparence calme, nous accueille en débarrassant Aaron avant de s'éclipser en cuisine.

Mon père, plus sévère, est assis dans son fauteuil habituel. Je peux sentir leur jugement à l'avance, comme une vague glaciale prête à me submerger.

Ma mère me fait un signe pour que je vienne vers elle. Aaron est un peu en retrait, respectant probablement leur espace personnel.

Maman : Elayan, tu es enfin là. Et toi, Aaron... Je suis heureuse de te revoir même si les conditions ont beaucoup changé.

Je jette un coup d'œil à Aaron, qui est calme, presque trop calme.

Il hoche la tête en signe de respect, mais je vois une lueur d'inquiétude dans ses yeux vis-à-vis du comportement de mon père.

Mon père se redresse un peu dans son fauteuil, son visage durci par la méfiance.

Papa : Eh bien, je ne pensais pas te revoir dans ce genre de situation.

Je lève les yeux au ciel quand papa commence à parler. J'ai toujours su que ça allait mal tourner, mais je n'avais pas prévu une soirée aussi tendue.

Aaron : Je comprends tout à fait. Je suis là pour la clarifier justement.

Papa : Oui, clarifions.

Il se tourne alors vers moi en ignorant complètement Aaron et me lance un regard sévère que je n'ai que rarement vu.

Papa : Alors, Elayan, c'est quoi cette histoire ? Tu te lances dans une relation avec un.. un Sanchez ?

Je prends une grande inspiration. J'avais essayé de le préparer, mais je savais que ça allait être difficile.

Je me tourne vers Aaron, qui est assis à côté de moi, les bras croisés, gardant son calme. Il semble plus que prêt à encaisser ce qui arrive.

Moi : Papa, je voulais juste vous dire que j'ai emménagé chez Aaron. On est ensemble, pas juste pour le travail. Je t'ai pas non plus annoncé notre mariage !

Papa : Ensemble, hein ? Et tu crois que c'est une bonne idée ? Ce type est un criminel. Il ne vit pas dans le même que nous. Je ne veux pas que tu sois simplement un jouet pour lui.

Je vois Aaron se redresser légèrement, la mâchoire serrée.

Je le regarde un moment, puis je me tourne de nouveau vers mon père, essayant de garder ma voix aussi calme que possible pour éviter que ça ne dégénère.

Je sais qu'Aaron peut supporter énormément de choses pour moi mais je n'ai pas envie que ça se passe mal entre lui et ma famille.

Moi : Ce n'est pas ce que tu crois. Aaron prend soin de moi, il m'a soutenu quand j'en avais besoin. Je sais que c'est difficile à comprendre, mais il ne me traite pas comme un jouet !

Mon père plisse ses yeux signe qu'il n'est pas vraiment convaincu avant de se tourner à nouveau vers Aaron.

Papa : Tu penses vraiment que tu es un bon parti pour mon fils, toi qui baignes dans ce milieu ? Tu vois, chez nous, on n'est pas dans ce genre de... affaires.

Aaron : Je comprends vos inquiétudes. Je ne suis pas là pour faire du mal à Elayan. Au contraire, je le protège de ce monde.

Ma mère, les bras croisés, regarde Aaron avec un mélange de scepticisme et de préoccupation mais elle est juste inquiète contrairement à mon père qui est très désagréable.

Lui, l'exception de ma vie - Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant