Lui, l'exception de ma vie - Tome 2

Chapitre 45

Aaron se tourne vers moi après avoir fini son verre et plante ses yeux dans les miens.

Je sens que quelque chose d'autre va suivre, parce que ce mec n'en a jamais fini avec les surprises.

Sérieux, après une demande en mariage impromptue, je devrais m'attendre à quoi maintenant ? Une lune de miel sur Mars ?

Aaron : Tu sais, ce mariage... c'est juste une étape. On a encore pleins des trucs à faire ensemble

Moi : Ah bon, genre quoi ?

Je hausse les sourcils, mi-intrigué, mi-angoissé. Avec lui, les étapes, c'est jamais des petits trucs genre "on choisit les fleurs".

Non, c'est plutôt du lourd, du genre "on élimine un rival", "on fusionne avec une autre famille" ou "on déclare la guerre à un autre cartel".

Aaron : Il y a encore une chose notamment. Comme te marquer amour.

Je le regarde, tellement stupéfait que je ne réagis même pas à ce surnom qui fait fondre mon coeur à chaque fois.

Ok, j'avais pas vu venir ça.

La marque, ce n'est pas juste un truc romantique. C'est un engagement à vie, c'est comme sceller un contrat avec ton âme.

Les alphas ne marquent que ceux qu'ils considèrent comme leurs âmes sœurs en espérant que la preuve de leur lien apparaissent.

Et beaucoup ne prennent même pas le risque pour éviter d'être déçu alors je n'aurais jamais pensé qu'Aaron propose ça un jour et encore moins maintenant.

Ce n'est pas un truc que tu fais sur un coup de tête. C'est le genre de décision irréversible.

Moi : Heu... marquer, tu dis ?

Aaron : Ouais. Tu sais bien que t'es mon âme sœur. Je l'ai toujours su, amour.

Il dit ça avec une telle assurance que ça me coupe un peu le souffle. Lui, il est persuadé de tout ça, c'est clair.

Moi... j'hésite encore.

C'est pas que je ne ressens rien pour lui, bien au contraire. Mais la marque, c'est une autre dimension. C'est du sérieux.

Là où le mariage, ça peut toujours se discuter, la marque, c'est pour l'éternité.

C'est comme s'il me demandait de lier mon âme à la sienne à tout jamais, sans possibilité de retour.

Je souris un peu nerveusement. Je ne veux pas lui dire que je penche plutôt vers un gros "NON" pour le moment, alors je ne dis rien.

Je sens que mes mains sont un peu moites, et je les frotte discrètement sur mes cuisses, essayant de canaliser mes pensées.

Aaron, lui, ne semble pas du tout perturber. Il se contente de hocher la tête, comme si c'était déjà décidé, comme si le fait que je n'aie rien dit équivalait à un "oui".

Moi : C'est... beaucoup à digérer, là.

Je suis fou amoureux d'Aaron, c'est un fait. J'ai jamais ressenti un truc aussi intense pour quelqu'un avant.

Il est... tout ce que je n'ai jamais eu et tout ce dont j'ai toujours eu besoin.

Il m'a sauvé, il m'a protégé, il m'a fait me sentir vivant d'une manière que je n'aurais jamais cru possible.

Alors pourquoi je flippe autant à l'idée de cette marque ?

Peut-être parce que c'est trop fort. Trop rapide.