Chapitre 15

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Chaque soir, je ressens une petite étincelle de je ne sais quoi dès que je franchis le seuil de son appartement mais ce soir, quelque chose est différent.

Dès que j'entre, je sens que quelque chose ne va pas.

Aaron est là, tendu, ses yeux me scrutant avec une intensité inhabituelle.

Aaron se rapproche, sentant l'air autour de moi puis il se fige et ses yeux se durcissent instantanément.

Voyant à son visage qu'il est énervé sans raison, je me décide à le taquiner un peu.

Moi : Sérieusement, Aaron ? Tu vas te mettre à me sniffer maintenant ?

Il ne me répond pas et continue de me lancer se regard si sévère que je me mets à paniquer.

Aaron : C'est quoi ce bordel ? Pourquoi tu sens l'odeur d'un autre ?

Je prends mon t-shirt et sens une odeur étrangère sur moi, un parfum qui n'est pas le mien je l'avoue.

Mais je n'ai même pas le temps de lui expliquer qu'il s'énerve encore plus me laissant sans voix.

Aaron : Je sais que t'es pauvre, Elayan, mais je ne pensais pas que tu commencerais à te prostituer sérieusement.

Moi : attends quoi ?

Son visage se durcit et il commence à déverser sa colère alors que je cligne bêtement des yeux pour traiter l'information qui peine à remonter à mon cerveau.

Aaron : Je pensais que c'était qu'une blague entre nous, mais je vois que t'as pas perdu de temps.

Je reste impassible, essayant de contenir la colère qui monte en moi au risque de lui foutre une gifle voire plus.

Moi : C'est bon, t'as fini ?

Aaron : Certainement pas.

Il s'avance tout près de moi sans que je ne bouge et me regarde avec colère, comme si je l'avais trahi.

Aaron : Ton seul atout, c'est ton corps, hein ? C'est comme ça que tu comptes rembourser ta dette ?

Bon là il me gave, ma patience a ses limites et malheureusement pour lui, elles sont très rapides à atteindre.

Moi : oh c'est vrai que jusqu'à maintenant je te remboursai pas du tout de cette manière.

Aaron : avec moi c'est différent, on s'était mis d'accord sur certains points il me semble.

Moi : ah bon ? J'étais pas au courant !

Aaron : y a rien de compliqué à comprendre dans « client EXCLUSIF ».

Il hurle le dernier mot et je me contente de soupirer pour retenir ma colère au risque d'hurler à mon tour.

Moi : tu me fais vraiment chier, je vais partir sinon ça va mal finir enfin c'est déjà le cas.

Aaron : Tu sais au moins ce que t'es en train de faire ?! T'as idée de tous les dangers ??

Mes poings se serrent, mais je garde mon calme, ce connard a peut-être raison sur les dangers de la prostitution mais là n'est pas le débat, s'il veut me parler comme ça, il n'a qu'à assumer plus tard.

Moi : T'as pas fini de déblatérer tes conneries ? Parce que franchement, j'en ai rien à foutre de ce que tu penses.

Aaron : Tu penses vraiment que t'as une chance de t'en sortir comme ça ? À te prostituer pour payer tes dettes ?

Lui, l'exception de ma vie - Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant