Chapitre 21

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Quand on sort devant les voitures, je me tourne vers Diego, et il a l'air aussi épuisé que moi.

À peine il a fini sa phrase que la porte de la voiture s'ouvre contre son nez avec un bruit fracassant.

Diego se retrouve avec le nez en sang, ce qui, je dois le dire, est plutôt comique dans le contexte.

J'éclate de rire, incapable de contenir mon amusement tout en essayant de lui donner des mouchoirs.

Moi : Ah, Diego, tu pourrais vraiment faire carrière dans le cinéma avec toutes ces scènes.

Diego tente de contenir le saignement du nez avec un mouchoir, mais il n'a pas l'air particulièrement ravi.

Diego : Très drôle, Elayan. Si je devais choisir entre te supporter et devenir une star du cinéma, je te jure que je serais pas là.

Son saignement de nez se calme très rapidement, d'après Aaron ce n'est pas grand chose et forcément Diego ne va pas vouloir insister sur son nez en sang.

En attendant que tout se calme, je remarque que le saignement de nez de Diego se tarit presque instantanément. Aaron, avec son calme implacable, fait simplement un geste dédaigneux.

Aaron : Ce n'est rien de grave. Diego, t'inquiète pas, ce n'est pas la première fois que tu te retrouves avec le nez en sang.

Diego marmonne quelque chose d'incompréhensible, visiblement agacé, mais il ne va pas insister sur le sujet.

Je ne peux m'empêcher de trouver la situation légèrement ridicule et hilarante, même avec la tension ambiante.

Mais alors qu'on se prépare à quitter le lieu, une ombre imposante se dessine. Alvaro Sanchez surgit d'un immeuble en face, sa présence est telle qu'elle paraît éclipser le reste du monde.

Sa stature, son aura... tout chez lui hurle « puissance ».

Je peux voir les autres autour de nous se recroqueviller sous son regard, comme s'ils étaient des enfants qui se savaient en tort.

Sa présence est immédiatement imposante, comme un raz-de-marée qui balaye tout sur son passage.

Et je crois bien que son fils en a hérité, voire même plus.

Alvaro s'avance vers nous, les traits sévères, les yeux perçants. Il ne semble pas y avoir de place pour la négociation.

Il se dirige directement vers nous enfin plus précisément vers moi.

Alvaro : il n'y a qu'Angel qui a le droit de foutre la merde dans mes affaires.

Je déglutis difficilement.

C'est un homme que même Aaron respecte, et je me sens comme un gamin pris en faute devant le directeur.

Bah là t'es face à un sacrée Monsieur donc courage je suis pas avec toi moi.

Je le regarde droit dans les yeux avant de vite les détourner, les jambes prêtes à fléchir et l'envie de disparaître qui ne fait qu'augmenter.

Mais alors que j'imaginais ce que je pourrais bien répondre à ALVARO SANCHEZ sans me faire tuer, son fils s'interpose entre nous et se met devant moi.

Aaron est comme une barrière solide et rassurante, une présence imposante qui me détend légèrement.

Aaron : C'est mes affaires désormais, et je gère ça très bien.

Alvaro me scrute un instant, ses yeux glacés m'analysant comme s'il cherchait la moindre trace de je ne sais quoi.

Mais il semble soudainement amusé. Son regard se détourne finalement vers Aaron, qui lui rend un air indifférent.

Lui, l'exception de ma vie - Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant