Lui, l'exception de ma vie - Tome 2

Chapitre 57

Dès que l'ambulance arrive, je ne perds pas une seconde.

Je porte Elayan, sans même réfléchir, son corps frêle contre le mien, ses sanglots résonnant dans mes oreilles.

Je monte dans l'ambulance, mais les médecins m'éloignent presque aussitôt.

Ils s'activent autour de lui, leurs gestes rapides, urgents.

Je veux rester près de lui, mais ils me poussent à l'arrière, me forçant à rester à l'écart.

Je serre les poings, tentant de garder le contrôle alors que je le vois allongé, le visage pâle, l'air terrifié.

Profitant de ce moment d'attente forcée, je saisis mon téléphone et compose le numéro de Diego. Ma voix est froide, sans aucune émotion.

Moi : Bloque la ville. Personne ne sort, personne n'entre. Trouve le chauffeur. Je veux des noms, des liens, tout.

Il est foutu.

Quelques secondes plus tard, Diego me rappelle. Le chauffeur ? Un fils de ministre.

Un putain de gamin ivre qui vient de mettre tout son pays en péril.

Ma mâchoire se serre, mon regard ne quitte pas Elayan, mais mes pensées s'enflamment.

Ce petit con vient de signer l'arrêt de mort de toute sa famille.

Le chaos se déploie dans toute la ville en quelques secondes.

Dès que je réalise l'ampleur de l'accident, mon corps se met en mouvement sans même que j'y pense.

J'ai à peine regardé la voiture enfoncée dans la nôtre, ce fils de ministre ivre mort qui vient de détruire bien plus qu'une simple voiture.

Je bloque tout. Le réseau de la ville entière se fige sous mes ordres. Tous les accès sont verrouillés.

Les sirènes d'urgence ne sont pas encore visibles que j'ai déjà réquisitionné la moitié des services de sécurité.

La panique bat en moi mais je ne le montre pas. Parce que si je cède, si je craque, c'est fini.

Je vois Elayan à quelques pas de moi dans l'ambulance, je le vois hurler, je vois son sang.

Je suis figé sur ce point précis : mon Elayan, notre bébé.

Mais je sais que les véritables conséquences sont bien plus grandes, bien plus vastes même si rien ne m'importe plus qu'Elayan et notre famille.

Si quelque chose arrive à Elayan, à notre bébé, le pays sera englouti dans une marée de sang et de vengeance.

Ce fils de ministre... je n'aurai pas à lever un doigt, mes hommes feront ce qu'il faut pour le retrouver et je me chargerai de lui personnellement.

Mais ce ne sera pas tout. Ca serait trop facile.

Sa famille ? Éradiquée. Ses amis ? Disparus. Ses collègues ? Condamnés.

Le pays entier plongera dans un enfer que je suis prêt à déclencher.

Un par un, ceux qui auraient dû protéger les nôtres seront détruits, des ministres jusqu'aux plus bas fonctionnaires.

Je vais me venger contre tout le pays et ça risque d'être un bain de sang enfin un massacre de mon côté.

Je m'occuperai de tout ceux reliés de près ou de loin, allant du président à la secrétaire du maire de Balia ainsi que leur famille.

Il va en gros rayer une partie de la population et personne ne pourra l'en empêcher mais moi je me casse j'ai trop peur de lui.