Lui, l'exception de ma vie - Tome 2

Chapitre 32

NDA : petite publi imprévu pour la reine qui a pas le moral

Point de vue d'Aaron

Je pousse la porte de l'appartement, la mâchoire serrée : cet idiot ne m'a pas répondu de toute la matinée.

Du coup il a arrêté sa réunion et annulé son déjeuner ultra important pour vérifier qu'Elayan était bien en train de dormir, la seule excuse qu'il pourrait accepter. Voilà !

Mes clés atterrissent avec un bruit sourd sur la table de l'entrée.

Je déteste ce sentiment qui commence à me ronger, cette inquiétude sourde qui monte en moi, une sensation que je n'ai pas ressentie depuis des années.

Moi : Elayan ?

Aucune réponse. Je laisse échapper un grognement, irrité. Le silence qui m'accueille est inhabituel.

Je sors mon téléphone de ma poche, mon pouce glissant sur l'écran pour voir les appels manqués et les messages laissés en suspens. Ce gamin joue avec mes nerfs.

Moi : Elayan, sérieux, réponds !

Je traverse le salon, m'attendant à le trouver affalé sur le canapé, peut-être endormi ou distrait par une de ces émissions stupides qu'il aime regarder.

Mais il n'est pas là. Le silence devient oppressant à mesure que je ne le trouve pas en visitant chacune des pièces de l'appartement.

Je fais les cent pas, mon esprit se met à envisager des scénarios que je n'aime pas.

Où est-il allé sans prévenir ? Pourquoi son téléphone est-il éteint ? Cette situation me met hors de moi.

Mais ce n'est pas juste de la colère qui gronde en moi, c'est quelque chose de plus profond, quelque chose qui me ronge l'estomac : la panique.

Je déteste ce sentiment. Je déteste être à la merci de cette peur irrationnelle. Elayan est... Elayan.

Il a l'habitude de faire les choses à sa façon, de me tester. Mais là, c'est différent. Quelque chose ne va pas.

J'attrape mon téléphone et m'empresse d'appeler Diego pour qu'il se charge de la suite.

Moi : Diego, dépêches toi de retrouver Elayan.

Ma voix est tranchante comme un coup de couteau quand je l'appelle et il sait très bien que je ne rigole pas.

Une fois les ordres donnés, je m'adresse un à un aux gardes qui sont censés surveiller cet endroit.

Mes hommes me répondent instantanément, mais leurs réponses n'apaisent pas ma colère.

Personne ne l'a vu entrer à nouveau après sa sortie. Aucune trace de lui depuis.

Je leur ordonne de vérifier toutes les caméras de la ville, ma voix est glaciale, impitoyable. Ils savent ce que ça signifie.

S'ils ne retrouvent pas Elayan, ils en paieront le prix.

Je ne peux pas me permettre de perdre du temps.

Plus les minutes passent, plus la panique enfle en moi, une panique que je ne peux pas me permettre de montrer : je suis un Sanchez, je ne m'inquiète jamais. Je ne panique jamais.

Mais là...

Je fais les cent pas dans l'appartement, mon esprit tourne à cent à l'heure. Mon regard se pose alors sur un détail qui m'échappait jusque-là.

Un bouquet de fleurs, soigneusement placé dans un vase. Des tulipes. Je m'approche lentement, mes sourcils se froncent.

Ce bouquet n'a rien à faire ici. Je n'ai pas acheté de fleurs. Elayan n'en a pas acheté non plus.