Chapitre 10

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Je suis toujours occupé derrière le comptoir, nettoyant les verres et jetant des coups d'œil furtifs à la salle.

Le bar est bondé, comme toujours. Et comme toujours, Aaron est là, à l'autre bout de la pièce, faisant semblant de ne pas me connaître.

Il ne venait jamais d'après Milo mais depuis qu'il m'a puni ici, il prend un plaisir fou à m'observer souffrir.

C'est un jeu auquel il semble prendre un malin plaisir, me laissant en plan alors que je suis coincé ici à servir des cocktails peu dilués à des inconnus déjà bourrés mais riches.

Je me demande ce qu'il peut bien préparer pour me faire chier aujourd'hui. Peut-être qu'il va enfin se décider à m'épargner une de ses conneries.

Mais non, il reste là, impassible, son visage de marbre à parler avec Diego qui semble hurler à l'aide pour rejoindre son mari, je ne l'ai toujours pas rencontré d'ailleurs...

C'est alors qu'un mec inconnu débarque devant moi. Il a l'air complètement défoncé, les yeux écarquillés comme s'il venait de voir un extraterrestre.

Inconnu : t'as une belle gueule toi, viens on va chez moi

Avant que je ne puisse dire ou faire quoi que ce soit, il commence à se déshabiller sans que personne ne lui porte vraiment d'attention.

Sérieusement ? Il se fout à poil en plein milieu du bar, comme si c'était la chose la plus naturelle du monde.

Je reste immobile, observant ce spectacle ridicule avec une indifférence totale. Ce n'est pas la première fois que je vois des conneries pareilles ici, et ce ne sera certainement pas la dernière.

Le mec se tient devant moi, fièrement, comme s'il attendait une ovation. Il me montre sa bite, et je le dévisage, l'air blasé.

Moi : Ranges ton mini truc, mec. T'es confiant, c'est bien, mais encore faudrait-il que t'aies de quoi l'être.

Je n'entends pas ce qu'il me dit mais il a l'air un peu énervé de ma remarque, mais je m'en fou il peut rien me faire au risque de se faire dégager et en parlant de ça, Aaron s'avance vers nous en dévisageant le type à poil.

Aaron : à quoi tu joues ?

L'autre idiot ne le regarde même pas et se met à l'insulter en ramassant ses vêtements.

Inconnu : je fais ce que je veux, je paye donc la ferme et puis t'es qui d'abord ?

Moi : mon copain donc remballes ton petit truc et fais toi discret

Aaron : non, je suis son patron.

En entendant ça, le mec se met à trembler avant de s'enfuir la queue entre les jambes, littéralement.

Je me tourne alors vers ce connard et lui lance un regard noir.

Moi : tu pouvais pas juste mentir putain ? Ça aurait été plus simple !

Aaron secoue la tête avant de s'asseoir face à moi.

Aaron : Non, je suis ton patron. Et ton "client exclusif" comme tu dis.

Je me retiens de lui jeter un truc à la gueule et me contente de me retourner en faisant semblant de ramasser quelque chose pour éviter de montrer mes rougissements.

Moi : Alors déjà on a jamais rien fait alors arrêtes de tourner ça bizarrement et putain, tu m'as foutu la honte devant tout le monde !

Je m'exclame, ma voix montant d'un cran. Aaron se tourne, regardant autour de nous.

Lui, l'exception de ma vie - Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant