Chapitre 9

314 45 34
                                    

Quand la boutique ferme, je m'assure que tout est en ordre avant de me diriger vers l'arrière, là où il m'attend probablement déjà.

En sortant par la porte de service, je le vois, appuyé contre sa voiture, un air froid au visage Il me fait signe d'approcher.

Chaque pas que je fais vers lui me semble un pas de plus vers ma mort mais je n'ai pas de raison d'avoir peur, Angel m'a promis de m'aider.

Aaron : Alors, tu as mon argent ?

Sa voix est aussi tranchante que de l'acier. Je secoue la tête, essayant de ne pas paraître trop désespéré.

Moi : Pas encore, mais je peux te rembourser. J'ai juste besoin de temps.

Aaron : Le temps, c'est précisément ce que je n'ai pas, Elayan. Tu dois trouver un autre moyen de me rembourser. Maintenant.

Moi : mais Angel a dit que-

Aaron : je peux très bien lui faire croire que tu as déménagé, et si je lui apporte un fraisier il t'oubliera dans la demi heure.. Alors je répète : où est mon argent Elayan.

Je sens la panique monter. Il est sérieux, et je suis dans la merde jusqu'au cou putain j'étais sûr qu'il écouterai sa mère !

Moi : toi même tu as dis que c'était une petite somme pour toi !

Aaron : je ne t'ai pas demandé ton avis, ne me force pas à te le demander une troisième fois.

La panique atteint son paroxysme et je ne vois qu'une seule option.

Moi : Qu'est-ce que tu veux ? Tout ce que tu veux contre un peu de temps.

Il se redresse, s'approchant de moi. Son regard est impénétrable, calculateur.

Aaron : Je veux que tu travailles pour moi. Directement.

Je fronce les sourcils, surpris.

Moi : Travailler pour toi ? Je le fais déjà, qu'est-ce que tu veux que je fasse de plus.

Aaron : Des tâches spéciales. Rien que tu ne puisses pas gérer de ce que j'ai vu la dernière fois. Et en échange, je ferais une exception : ta dette sera disons repoussée à quelques temps.

Je n'ai pas vraiment le choix. C'est ça ou devenir un exemple pour les voleurs autrement dit crever d'une mort horrible. Je prends une profonde inspiration et hoche la tête.

Moi : D'accord. Je suis à toi.

Un sourire satisfait embrase le regard d'Aaron sans que ses lèvres ne bougent pour autant mais j'ai fini par apprendre à lire dans ses yeux.

Aaron : Excellent. Sois prêt alors.

Il tourne les talons et s'éloigne, me laissant seul avec mes pensées tourmentées.

Je viens de vendre mon âme au diable, et je ne sais pas encore quel prix exact je vais devoir payer mais ça sera toujours mieux que la mort de ma famille.

_____________

Les jours qui suivent sont un véritable enfer. Aaron a fait exprès de retirer quelques serveurs, laissant le bar en sous-effectif.

Je pensais qu'il allait me vendre ou m'utiliser dans des trucs illégaux du genre drogue mais non finalement je suis juste devenu son esclave.

Je cours partout, jonglant entre les commandes et les clients impatients. Mon corps crie de fatigue, mais je continue.

Aaron garde toujours un œil sur moi pour satisfaire son sadisme, ce qui fait que les clients relous n'osent pas trop faire les malins. Mais ça n'empêche pas l'épuisement de s'accumuler.

Lui, l'exception de ma vie - Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant