Chapitre 33

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NDA : RitaBeaino

Le repas touche à sa fin, et je sens que mon estomac se serre d'angoisse autant que de faim.

Mes yeux ne quittent pas l'assiette devant moi, même si je n'ai avalé que quelques bouchées.

Le psychopathe, dont je ne connais même pas le prénom, semble en pleine forme, mangeant avec une satisfaction morbide qui me donne la nausée.

J'ai de plus en plus de mal à supporter sa présence, son sourire malsain, ses compliments dégoulinants.

La tension est insupportable, chaque seconde passée ici me rapproche un peu plus de la folie.

Je prends une profonde inspiration, essayant de ne rien laisser paraître.

Moi : Je suis fatigué

Ma voix est à peine plus qu'un murmure mais c'est déjà un peu plus fort que juste avant.

J'espère que ça suffira à me sortir de cette situation, même si ce n'est que pour quelques minutes. Il s'arrête de mâcher et me fixe, l'air pensif.

Psycho : Tu peux aller te reposer, mon cœur.

Il me répond avec une douceur qui me donne la chair de poule.

Psycho : J'ai fini de manger aussi.

Il m'observe, et je me force à garder un visage neutre, voire un peu docile. Il faut qu'il me croit. Il faut qu'il ne se doute de rien.

Je me lève doucement, essayant de ne pas attirer l'attention sur mes mouvements alors qu'il commence à débarrasser la table.

Mon regard balaie la table et s'arrête son un couteau à peine utilisé, sa lame brillait faiblement sous la lumière tamisée, pour ma part je n'en ai pas le droit, mesure de sécurité je suppose.

Une idée me traverse alors l'esprit, une impulsion que je ne peux pas ignorer. Sans trop y réfléchir, je fais glisser le couteau dans ma poche, mes doigts se refermant sur le manche froid.

Il faut que je sois discret, que je le fasse passer pour un simple mouvement anodin.

Le psycho, occupé à me regarder avec une espèce d'admiration tordue, ne remarque rien.

Psycho : Tu veux m'aider à débarrasser ?

Il me demande surpris et ravi par mon initiative. Il n'a jamais été aussi content de me voir coopératif.

Je hoche la tête, souriant faiblement pour ne pas éveiller ses soupçons. Je commence à ramasser les assiettes et les couverts, mon cœur battant à tout rompre dans ma poitrine.

Je ne sais pas combien de temps je pourrai tenir avant qu'il ne se rende compte de ce que je suis en train de faire, dès qu'il rangera tout ça dans sa cuisine, il verra bien l'absence du couteau.

Mais il est tellement heureux de me voir « participer » qu'il ne prête même pas attention aux détails.

C'est presque trop facile. Le couteau dans ma poche me rassure autant qu'il m'effraie. C'est une arme, mais aussi une bouée de sauvetage.

Quelque chose qui pourrait me permettre de reprendre un minimum de contrôle sur cette situation cauchemardesque.

Psycho : Je ferai la vaisselle plus tard, je vais te chercher des churros pour te remercier.

Il me dit ça, un sourire satisfait sur les lèvres. Comme si j'avais besoin de ses putains de churros.

Mais je hoche encore la tête, jouant le jeu, faisant semblant de le remercier d'un sourire aussi faux que possible.

Lui, l'exception de ma vie - Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant