First Vow

Chapitre 24

PDV Mael.

Le soleil se levait doucement, pendant que la pluie tombait à verse sur le bitume. Un arc-en-ciel ne tardera pas à faire son apparition. J’inspirai profondément. On commençait déjà à sentir l’odeur de l’herbe mouillée.
Je me tenais face à la maison du grand-père de Sacha. Cela faisait quelques jours qu’elle avait recommencé à me parler, même si ce n’était pas énormément. Pour moi, chaque mot, chaque regard échangé était une victoire. La relation que nous avions partagée me semblait à nouveau possible, et je m’accrochais à cet espoir fragile comme à une bouée de sauvetage. Peut-être que cet espoir était vain, j'ai l'impression que je vais devoir m'éloigner. Ce que je ne souhaite pas.

Ce matin , j'ai rendez-vous avec son grand-père. En entrant dans son bureau, je ne pouvais m'empêcher de ressentir une certaine appréhension. Le vieil homme était assis derrière un lourd bureau en bois massif, entouré de livres anciens et de tableaux sur lesquels on pouvait observer des souvenirs du passé. J'ai l'impression de revenir plusieurs mois en arrière, face à Théodore Clarke, qui s'est suicidé après avoir compris que son véritable fils, Alexandre, est bel et bien décédé cette fois, dans son bureau où il m'annonçait que je devais retrouver Sacha O'Connell. Ma chevalière.

—  Mael, assieds-toi, commença-t-il d’une voix grave. Je m’exécutai, observant son visage buriné par les années et les épreuves.

— Tu dois comprendre, Mael, que Sacha est en grand danger. La famille qui a tué ses parents n’a pas abandonné son désir de vengeance. Ses mots tombèrent comme un couperet, me glaçant le sang.

Je le savais mais je ne voulais pas y croire.

— Que sous-entendez-vous ? demandai-je, la gorge serrée.

Ne le dites pas.

— Ils savent qu’elle est encore en vie, et ils ne s’arrêteront pas tant qu’ils ne l’auront pas retrouvée. Pour sa sécurité, il serait préférable que tu te tiennes éloigné d’elle. Ta présence, bien que précieuse à ses yeux, pourrait attirer l’attention de ceux qui lui veulent du mal.

Il l’a dit.  La famille Hernandez en veut à celle de Sacha. Je restai silencieux, luttant contre l'instinct de protester. Le vieil homme avait raison. Mon cœur se serre à l'idée de devoir m'éloigner de Sacha, encore une fois, mais je sais que c’est la meilleure chose à faire pour la protéger.

— De plus,  continua-t-il,  ta mission ici est terminée. Avec la mort de Théodore, il est temps pour toi de reprendre ta vie d'avant, de retrouver ta place en tant qu'héritier.

Mais je ne le veux pas. C'est ce que je ne dis pas. Ma place est et sera toujours auprès de Sacha O'Connell. Mais d’abord, il est vrai que nous devons éliminer les ombres du passé.

Je quittai le bureau du grand-père, l'esprit tourmenté par un tourbillon d'émotions contradictoires.

Le soir arriva rapidement. Alors que je préparais mes affaires, Sacha entra dans ma chambre, dans l’appartement des jumeaux. Ses yeux brillaient d'une lueur d'incompréhension et de colère.

—  Tu t’en vas ?  demande-t-elle d’une voix tremblante. Non. Tu t’enfuis , affirme-t-elle ensuite.

Je ne dis rien, incapable de trouver les mots justes. Elle s'approche de moi, ses poings serrés, le visage déformé par la rage et la tristesse.

— Je te déteste ! Tu ne tiens jamais tes promesses ! Cria-t-elle, d’une telle colère. Je mérite sa colère.

Ses mots me frappèrent de plein fouet, ravivant des souvenirs douloureux de notre passé. Je lui tournai le dos. Une larme solitaire glissa le long de ma joue. Je la balayai d’un revers de la main, puis je me penchai vers ma chevalière.

— Je te promets de revenir, Sacha. Dès que j'aurai réglé mes affaires, je reviendrai.

Elle secoua la tête, son expression mêlant désespoir et défi.

— Ne fais pas des promesses que tu ne tiendras pas. Crache-t-elle.

Je n'eus pas le temps de répondre. Soudain, elle se jeta sur moi, m'embrassant avec une passion sauvage, désespérée. Nos lèvres se retrouvèrent, nos corps se pressèrent l'un contre l'autre dans un dernier acte de défi face à la séparation imminente. Chaque seconde semblait étirer l'éternité, chaque baiser une promesse silencieuse de ce que nous pourrions avoir si le destin n'était pas si cruel.

Quand nos lèvres se séparèrent, je sentis son souffle chaud contre ma peau, ses mains tremblantes sur mes épaules.

— Je reviendrai, ma chevalière. Même loin, je serai toujours avec toi. Je ne t’abandonne pas. Jamais. Murmurai-je une dernière fois contre ses lèvres, espérant que ces mots trouveraient une place dans son cœur.

Attends-moi, c'est ce que je ne dis pas. Parce que je ne peux pas lui faire ça.

Je quittai la maison peu de temps après. La nuit commençait à faire son apparition. La journée avait été longue.
Et chaque pas que je faisais me semblait m’éloigner un peu plus de ce que j’avais de plus cher.

Le voyage de retour vers mon ancienne vie se déroula dans un flou indistinct. Les jours s'écoulèrent sans que je ne trouve la paix, mon esprit constamment tourné vers Sacha, imaginant son visage, son sourire, la chaleur de ses bras autour de moi. Les responsabilités et les attentes pesaient lourdement sur mes épaules, mais rien ne pouvait combler le vide laissé par l'absence de ma petite chevalière.

Je ne veux rien de tout ça. Je vais régler ces histoires une bonne fois pour toutes.
Mais les affaires étaient complexes et les ennemis nombreux. Chaque jour, je luttais pour trouver une solution, pour assurer notre avenir et celui de Sacha. Les semaines se transformèrent en mois, et le temps semblait se jouer de moi, étirant l'attente à l'infini.

Quand je me sentais oppressé par le devoir, je me souvenais de nos promesses. La promesse que je lui avais faite était plus qu’une simple parole lancée au vent ; c’était un serment que je me devais de respecter, pour elle, pour moi, pour ce que nous avions partagé et ce que nous pourrions encore construire ensemble.

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Bonjour !!

Voilà, la première partie de First Vow est terminée. J’espère que vous l’avez aimée ! 🫶🏻

Je vous dis à bientôt pour la deuxième partie !