Chapitre 8

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PDV Sacha.

— Je suis sûre que des vestes Louis Vuitton leur iront à merveille ! s’exclame ma meilleure amie en me montrant ses trouvailles.

Ma mâchoire manque de se décrocher quand je vois les prix. 1 850 euros. Multiplié par deux.

— Tu ne trouves pas que c'est un peu exagéré pour un anniversaire ?

Elle ne m’écoute pas et part payer ses cadeaux pour Léo et Lyam. Ce week-end a lieu leur anniversaire, alors nous voilà parties en journée shopping.

— Je suis presque sûr qu’ils ne les mettront jamais, ricane Mael.

— Il faut avoir du style dans la vie, scande Tori d’un air de drama queen.

À la base, nous devions n’être que toutes les deux, mais Mael a fait son apparition par je ne sais quel hasard.
Sa présence ne me dérange plus. Il a su se frayer un chemin dans ma vie depuis ces dernières semaines et, il faut l’avouer, j’aime plutôt ça.

— Une Lamborghini serait mieux, si tu veux mon avis.

— Tu trouves ?

— Carrément.

Je dévisage ces deux énergumènes qui ont l’air d’avoir pris trois verres de trop.
J’ai acheté des jeux vidéo pour les garçons. La dernière fois, on s’était bien amusés à jouer. Dans tous les cas, j’ai misé sur un budget beaucoup plus bas que Tori.

— Et toi, tu leur as pris quoi ? demandais-je à Mael.

Celui-ci me fait un clin d’œil en me montrant un sac de bouteilles d’alcool.

— Le meilleur vodka du monde. Ça, c’est un vrai ami !

Je roule des yeux, exaspérée.
Nous partons ensuite à la recherche d’une tenue à porter. Tori à jeter son révolu sur une magnifique robe noir près du corps qui l'a met superbement en valeur.
Je ne suis pas convaincu par ce qui se présente à moi. Tori essaie de m’aider, mais je ne trouve pas que les robes qu’elle me propose me vont. Pourtant, je n’ai absolument aucun problème avec mon corps. On n’a qu’un seul corps, alors autant l’aimer.

Puis, je vois une petite robe rouge qui me plaît assez.

Mael me la tend, comme s’il avait lu dans mes pensées.

Je sors de la cabine d’essayage et remarque Mael et Tori qui me dévisagent.

— Oh, mon Dieu ! Sacha, tu es magnifique ! S'enthousiasme mon amie.

Mael, lui, ne dit rien mais continue de me fixer comme s'il allait me manger.

— Quoi ? Ça fait bizarre ? Ne pus-je m’empêcher de demander.

— Ouais, carrément.

Quoi ? Pardon ?

— Tu pourrais pas être sympa deux secondes ? m’énervais-je.

Il continue d’avancer vers moi et, comme à son habitude, il se penche à mon oreille.

— Je vais devoir te surveiller toute la nuit, Sacha. Cette foutue robe te va un peu trop bien.

Je me met, une nouvelle fois, à rougir.
— Tu te comportes comme un petit ami possessif.

— Ah oui ? Dit-il, un rictus sur le visage.

Je me détourne de lui pour me changer. Je m’évente le visage à l’aide de mes mains. Qu’il fait chaud ici !

•🔫•

Je danse avec Lyam et Tori danse avec Léo.

— Eh ! Tu danses avec moi alors arrête de regarder ma meilleure amie comme ça. Plaisantai-je.

Cette fois-ci, j’ai réussi à détourner l’attention de Lyam de Tori. Il l’a dévorée du regard.

— Regarder comment ?

— Comme si c’était de la chair fraîche.

Il soupira.

— Qu’est-ce que tu as ? Souris ! C’est ton anniversaire.

— Léo est plus sociable que moi. Tori a l’air de le préférer. Comme tout le monde.

Je cligne trois fois des yeux.

— Attends deux secondes, mon loulou. Tu te trompes. Tori aime tout le monde. Crois-moi, tu as toutes tes chances avec elle. Alors je change d’avis et me range du côté de Mael, pour la première et dernière fois.

— Comment ça ? Dit-il, perplexe.

Oups.

— Non, rien. T’en fais pas. Mais je suis de tout cœur avec toi, Lyam. Parole de scout. J’affirme en posant le poing sur mon cœur.

Lyam ricana en me remerciant.
Puis, c’est au tour de Lex de me réclamer une danse.

— Elle est démente cette fête. Il y a plein de jolies filles en plus.

De jolies filles. Je ne lui répondis pas, mais ne pus m’empêcher d’observer Mael qui était en pleine conversation avec une belle rousse. Celle-ci riait à chaque mot qui sortait de la bouche de Mael et se collait de plus en plus à lui. Bizarrement, ou pas d’ailleurs, cela me donna un pincement au cœur. Quand nos regards se croisèrent, je détournai les yeux et me concentrai sur Lex qui me jaugea d’un air sombre.
Il fait flipper d’un coup.

— Lex ?

D’un coup, il se reprit et me donna un grand sourire.

— Tu es superbe aujourd’hui.

— Tu n’es pas trop mal dans ton genre, toi non plus.

Un gars qu’on ne connaît pas nous proposa un énième verre que je pris volontiers. Ma tête commença à tourner et petit à petit je commençais à tanguer sur le sol.

— Oh... qui nous a emmenés sur un bateau ?

— Sacha, tu devrais aller dans l’une des chambres. M’indiqua une voix qui me disait quelque chose...

Lyam ? Léo ? Lex ?

Soudainement, deux bras musclés m’entraînaient vers l’une des chambres. Je pus remarquer des boucles rousses sur sa tête. Léo. Qu’il est gentil, celui-là.

— Ne blesse pas ton entourage, Léo, le réprimandais-je.

— Tu me fais la morale, petite cheffe ?

— J’aime pas. Arrêtez de m’appeler comme ça.

— Mael est le seul à en avoir le droit, alors ?

— Pour lui, c'est chevalière, pas cheffe. Arrête !! criais-je dans ses oreilles.

— OK ! OK ! Tu as gagnée, Sacha. Maintenant, va te coucher.

Je ne protestais pas et partis me réfugier dans des draps douillets, ne me demandant pas à qui pouvait appartenir cette chambre. L’odeur de pin emplit mes narines et me permit de m’endormir. En toute sécurité, en toute sérénité. Pour la première fois depuis longtemps, je sentais chez moi, à ma place dans cette chambre pourtant inconnue.

First VowOù les histoires vivent. Découvrez maintenant