Chapitre 33

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PDV Mael.

L’odeur de poudre et de sang envahit mes narines alors que je me faufile à travers la base des Hernandez, mon arme serrée fermement dans ma main. Les explosions résonnent autour de nous, secouant les murs et faisant vibrer le sol sous nos pieds. Tout est chaos, fumée et flammes. Mais au cœur de cette tempête, il n'y a qu'un seul objectif : atteindre le bureau du chef des Hernandez et mettre un terme à tout ça. Ma détermination est à son comble.

Lyam est à mes côtés. Il avance avec une détermination implacable lui aussi. Sa mâchoire est serrée et ses yeux sont remplis de haine. Rien ne pourra l'arrêter. Je le comprends, parce que cette rage brûle aussi en moi. Ce n'est plus seulement une question de vengeance. C’est une question de survie, de justice. Léo nous a été arraché, et je compte bien leur rendre la pareille.

Une rafale de balles siffle à quelques centimètres de ma tête, et je me jette de côté, atterrissant derrière un bureau renversé.

— Merde ! Jure Lyam en retour, répliquant instantanément avec ses propres tirs. Il touche l’assaillant en pleine tête, entraînant un bruit sourd. Nous continuons à avancer, pas après pas, laissant derrière nous la destruction.

Les cris et les tirs retentissent partout. C'est assourdissant.

Finalement, nous atteignons le bureau du chef. La porte est massive, blindée, mais rien qui ne puisse résister à une bonne détonation.

— Attention. Je murmure à l’intention de Lyam, plaçant des explosifs sur la serrure.

Il hoche la tête. Mon cœur bat la chamade. Une seconde plus tard, la porte vole en éclats, et nous pénétrons dans la pièce. Nos armes sont levées.

Là, au centre du bureau luxueux, se tient Miguel Hernandez, le chef du cartel, un sourire narquois collé à ses lèvres. Il a l’air presque détendu, comme s’il nous attendait.

— Je vous attendais, messieurs. Dit-il d’une voix traînante, ses yeux froids nous évaluant. Et je dois dire, vous ne m’avez pas déçu. Tu aurais dû emmener la fille.

— Ferme-la, Hernandez. Grogne Lyam.

Hernandez éclate d’un rire menaçant.

— Tu penses vraiment que c’est aussi simple ? Que vous pouvez entrer ici, tout détruire, et en sortir indemne ?

— Assez parlé. Dis-je, le bras tendu, prêt à tirer. Mais dans un mouvement plus rapide que je ne l’aurais cru possible, Hernandez se penche, attrapant une arme sur son bureau, et vise Lyam.

— Va rejoindre ton frère.

Le temps semble ralentir. Je vois le doigt d’Hernandez se resserrer sur la gâchette. Il en est hors de question. Sans réfléchir, je me jette devant Lyam. Une douleur fulgurante me traverse la poitrine, m’arrachant un cri de douleur. La balle m'atteint en plein milieu du torse. Mon corps vacille, mais je reste debout, les yeux encore fixés sur Hernandez. Je vois dans ses yeux une folie pure. Il n’est pas humain.

— Mael ! Hurle Lyam, mais il est déjà trop tard.

Je tombe à genoux, le sang coulant abondamment de ma blessure. Tout devient flou, mais j'entends le rugissement de Lyam, dévasté par la fureur. Il vide son chargeur sur Miguel Hernandez, chaque balle trouvant sa cible. L’homme s'effondre, son corps criblé de balles, son sourire narquois effacé à jamais. Il ne s’attendait pas à la fureur de mon ami.

Lyam se précipite vers moi, ses mains tremblantes alors qu’il presse sur la blessure pour essayer d’arrêter le flot de sang.

— Tiens bon, Mael. Murmure-t-il, presque désespéré. Putain, tiens bon.

Sa voix est pleine de rage, mais je vois la peur dans ses yeux. La peur de me perdre, comme nous avons perdu Léo.

Je sens la chaleur quitter mon corps, mon esprit vaciller entre conscience et inconscience. Les bruits autour de moi deviennent lointains, comme si j'étais à des kilomètres de cet endroit.

— Lyam…  Je peine à parler, mais je vois son regard. On a gagné. Dit le à Sacha...

Il hoche la tête, mais son visage est déformé par la douleur.

— Oui, on a gagné. Mais tu dois rester avec moi pour lui dire toi-même, putain. Tu entends ? Tu dois lui dire toi-même !

Il me porte vers la sortie, à bout de bras.
La dernière chose que je perçois est le grondement d’une explosion au loin. La base des Hernandez, réduite en poussière. Et puis, tout devient noir.

First VowOù les histoires vivent. Découvrez maintenant