Chapitre 7

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PDV Mael.

Deux semaines se sont écoulées et Lex a bien encré, pour ne pas dire imposé, sa présence dans notre cercle. Si on peut appeler ce que nous commençons à former un « cercle ». Il se montre sympathique. La Barbie et les jumeaux l’apprécient. C’est bien ma veine. Mais mis à part ce moustique, il ne s’est rien passé de significatif. Je continue de suivre ma chevalière comme son ombre. Elle, qui se fait un malin plaisir à me rabâcher encore et encore les divers chemins vers les salles de cours, comme si j’étais un enfant perdu qui allait pour la première fois à l’école. Mais je ne m’en plains pas. Ce jeu de mauvais garcon je m’en foutiste me permet de la suivre comme son nombre et de m’attirer l’attention de Sacha. Toujours cette impression d’être un bon toutou, pourtant, au contraire de Théodore Clarke, Sacha O'connell, par ses regards, donne l’impression d’être une personne unique, une personne normale. Et pas un stupide marchand d’armes.

Aujourd'hui, Sacha souhaite terminer un travail à la bibliothèque. J'ai évidemment décidé de l’accompagner, bien que je m’ennuie ferme. J'ai essayé plusieurs fois de la déconcentrer en lui pinçant les joues mais, elle m’a, à chaque fois, envoyé prêtre. Quelle tête de mule snobinarde.

Dans ma dernière tentative de déconcentration, qui me vaut le droit à un de ces magnifiques regards de tueuses que j'aime tant, je reçois un appel d’un numéro que je connais un peu trop bien.

— Sauvé par le gong, petite chevalière, je dois m’absenter deux secondes. Sois sage en mon absence.

— Je ne suis pas un bébé, Mael. Je n’ai pas besoin de toi.

— C'est ce que tu dis maintenant.

— Tu te donnes trop d’importance ! Scande-t-elle à voix basse, ce qui me fait rire.

En dehors de la bibliothèque, je décroche à mon téléphone.

— Boss ? J’ai essayé de vous joindre il y a 2 semaines.

— Il y a eu des complications.

— De quels genres ?

— Rien qui ne te concerne, laisse, mon fils. Comment va ta protégée ?

— C'est une droguée des études. Mais le sujet et qu’il y a deux semaines, elle a reçut des messages étranges, à répétition. Est-ce pour ça que je dois la surveiller ?

— Tu sais bien que cette fille n’est pas n’importe qui. Elle est belle et intelligente, de nombreuses personnes voudront la posséder. Ça ne m’étonne pas, ce genre de message.

— Cela reste inquiétant.

— Tu t’attaches, héritier. Cela pourrait causer ta perte. Une faiblesse. Et tu sais bien que lorsque tu as une faiblesse, soit tu l’élimine, soit tu élimines les menaces à cette faiblesse. Le mieux à faire, reste de fermer tes émotions. Ne tombe pas amoureux.

Je m’attache. Comme si ne serait-ce qu’un jour dans ma vie, je n’ai jamais été attaché à cette idiote. Ma vie aurait été beaucoup plus simple, ou plus triste. Mais ce surnom dans sa voix signifie qu’il vaut mieux que je mette mes émotions de côté, comme d’habitude. Sois raisonnable. Agis par la tête et non par le cœur. Mais quand la mission est une chevalière aux cheveux frisés colle un agneau et aux taches de rousseurs enfantines, comment ne pas agir par le cœur ? Reprend toi, pauvre fou.

— Je sais ce que je dois faire, repondis-je finalement.
Bien que, je le sais, cette fois-ci, cela ne finira probablement pas bien.

— Je sais, c'est moi qui t’ai élevé après tout, conclut-t-il en raccrochant.

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