Chapitre 28

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PDV Mael.

Avoir Sacha ici, sous mon toit, si proche et pourtant si loin, c'est comme une torture. Depuis qu’elle est arrivée, rien ne va plus. Même si je ne peux pas dire que tout allait bien sans elle car c'est faux. Elle est partout, son odeur, sa présence, sa foutue attitude de défiance. Je ne souvenais pas qu'elle était aussi rebelle. C'est sa manière de me montrer son désaccord. Sa vengeance pour me mener la vie impossible. Et elle reussit. Elle me hante jusque dans mes pensées, jusque dans mes rêves. Ça me déconcentre, ça m'agace, et ça me rend complètement fou. Quand je suis dans mon bureau, en train d'essayer de me concentrer sur des choses importantes - comme ne pas me faire tuer ou protéger les miens - je l'entends rire avec Léo quelque part dans la maison, et c'est foutu. Comment est-ce que je suis censé me concentrer quand je sais qu'elle est là, juste à quelques mètres, et que je n'ai pas le droit de l'avoir ?

Et elle ne se gêne pas pour en jouer. Depuis qu'elle est ici, elle s'en amuse. Hier, elle a fait exprès de s'entraîner au tir juste devant ma fenêtre, lançant des coups d'œil dans ma direction à chaque détonation, un petit sourire en coin aux lèvres. Le matin, elle traîne dans le salon en pyjama, ses jambes nues étalées sur le canapé, sachant très bien que je ne peux pas m'empêcher de regarder. Si seulement il n'y avait que moi... Mais bordel des tas d'hommes travaillant pour moi la regarde lubriquement et ça... Ça plus que tout me rend dingue. C'est un putain de jeu pour elle. Mais moi, je n'ai pas envie de jouer.

Aujourd'hui, je suis en pleine réunion avec des hommes qui me testent depuis la mort de mon père, moi son héritier. Ce sont des types dangereux, sans foi ni loi. On parle affaires, territoires, et surtout de la manière de faire tomber les Hernandez une bonne fois pour toutes. L'un de mes hommes Dimitri, me fixe avec son sourire de requin, attendant que je détaille ma prochaine action.

Soudain, la porte du bureau s'ouvre. Je lève à peine les yeux, pensant que c'est Léo ou Lyam. Mais non. C'est Sacha. Elle est là, à moitié nue, vêtue seulement d'un soutien-gorge et d'une petite culotte noire, et mon cerveau cesse immédiatement de fonctionner.

Un murmure parcourt la pièce. Les hommes lèvent les yeux, leurs regards devenant avides. Ma mâchoire se crispe. Elle a vraiment décidé de jouer avec le feu.

Elle avance sans un mot, avec cette confiance insolente qu'elle sait si bien afficher quand je suis dans les parages. Je sens la tension monter. Dimitri laisse échapper un petit rire amusé, ce qui ne fait qu'alimenter ma rage. Sacha ignore tout le monde, ses yeux fixés sur moi, et s'approche de ma chaise avant de s'asseoir carrément sur mes genoux. Je me crispe. Je sens la chaleur de son corps contre le mien, sa peau douce sous mes mains que je garde serrées contre le bras du fauteuil. Elle sourit, provocatrice, comme si elle avait tout prévu.

— Qu'est-ce que tu fais, Sacha ? Ma voix n'est qu'un murmure dangereux.

Elle penche la tête, ses cheveux bouclés chatouillant mon visage.

- Je m'ennuyais. Dit-elle d'un ton innocent qui ne trompe personne.

Je serre les dents.

— Tout le monde, dehors.

Les hommes hésitent, surpris par le brusque changement d'ambiance, mais Dimitri se lève en premier, un sourire amusé aux lèvres.

— Très bien, Clarke, on se revoit demain. On laissera... les affaires de famille se régler.

En partant il me fait un clin d'œil. Enfoiré.
Un à un, les autres hommes quittent la pièce, certains jetant encore des regards en arrière, trop curieux pour leur propre bien. Dès que la porte se referme derrière eux, je me tourne vers Sacha, ne prenant pas compte de mon érection sous ses fesses car ma colère bouillonne.

First VowOù les histoires vivent. Découvrez maintenant