L'inconstance des Sentiments

Troisième partie : Chapitre 4 → L'art déprouver du désir

 – Bon. Comme tu le sais cette nuit-là a été catastrophique. Comme l'avait si bien dit Azel, cette nuit qui devait être merveilleuse s'est transformée en une nuit de l'enfer. Et la cause de cet enfer, c'est moi et personne d'autre. Et les conséquences qui s'en sont suivit ont été les nombreux quiproquos, les peurs et les changements de notre amour. ... Notre histoire a tournée court dès le moment où nous nous sommes effleurés cette nuit-là.

          « Effleuré ». Pas même touché. C'est très bizarre.

– Je t'écoute. Je vais être très attentif.

– ... J'ai terminé l'histoire, avec Azel, à l'instant où les serviteurs nous appelaient. Donc, je continuerai à partir de ce moment.

– Très bien.

– Après une ou deux heures en leur compagnie, ils ont réussi à nous rendre tout beaux, tout propres. Ils avaient fait leur devoir – rien de plus. Rien de plus naturel pour eux. Le problème ... a commencé quand ma femme et moi avons posé nos yeux sur ce que l'autre portait.

– Je vois. Vous deviez être dans des tenues très révélatrices, ce qui a provoqué une gêne entre vous. N'est-ce pas ?

– Oui. Bonne déduction. Et quand nous nous sommes vus, ce sentiment de gêne dont tu as parlé s'est tout de suite installé. Les domestiques m'avaient paré d'un un simple et léger pantalon extrêmement moulant et blanc avec un peignoir de soie accordé à mon vêtement de nuit. ... Hyacinthe était dans une chemise de nuit je crois. Je n'en suis même pas sûr tellement c'était révélateur, sexy et transparent. Ce haut ne laissait place à aucune imagination tellement ça ne cachait rien. C'était ... Ah oui ! Voilà j'ai retrouvé le mot : une nuisette.

– D'accord.

– Et comme moi, elle avait le peignoir de soie sur les épaules.

– Vous avez tout les deux été gêné ou pas ?

– Naturellement voyons. ... Après une ou deux minutes à ne pas nous regarder et à être embarrasser, j'ai décidé de prendre les devants. J'ai rejoins Hyacinthe sur lit et je l'ai enroulée dans la couverture qu'avaient laissé les domestiques. De cette manière, elle n'avait plus à être mal à l'aise à cause de sa légère tenue, et moi je n'avais plus de raison d'avoir envie de lui sauter dessus.

– Hum. Et toi ? Qu'est-ce que tu t'es mis sur le dos pour cacher ta masculinité ?

– Rien. ... Je n'ai rien pu me mettre parce que les femmes de chambres avaient tout enlever des armoires. Il n'y avait ni pantalon, ni haut, ni peignoir à l'intérieur. Non, à la place, il y avait des vêtements du même style que nous portions déjà. Donc, malheureusement, je suis resté dans la même tenue.

– Qu'avez-vous fait ensuite ?

– J'y viens. ... Je me suis d'abord excusé auprès de ma femme pour ma tenue et le fait que je ne pouvais pas y remédier. Elle accepta mes excuses et me tira de force près de la fenêtre. Du bord de celle-ci nous avons pu observer longuement la lune, ainsi que les étoiles qui scintillaient dans ce ciel d'un sombre magnifique bleu. Nous avons même pu voir des étoiles filantes cette nuit-là.

          J'imagine que vous avez pu faire plein de vœux.

– Et instinctivement, Hyacinthe me posa plein de questions sur les étoiles filantes : « Qu'est-ce que c'est ça ? Pourquoi ça bouge dans le ciel ? Qu'est-ce qu'elles veulent dire ? Y a-t-il un jour particulier où l'on peut les voir ? ». Elle avait tellement de questions qui bouillonnaient dans sa tête, mais j'ai pris soin de répondre à chacune d'entre elles. ... Cette femme avait beau être ignorante, cela ne l'empêchait pas d'être attirée par tout ce qu'elle ne connaissait pas. Les étoiles l'intriguait beaucoup. Elle se demandait à l'envi de choses à leur sujet. Mais ce n'était pas la seule choses qui l'intriguait. Il y en avait a foison. ... Nous nous sommes assis sur deux chaises que j'ai apporté près de la fenêtre puis elle a continué avec ses questions et moi avec mes réponses. Patiemment. Oui, j'ai été bien patient. Elle avait tellement d'interrogations que notre discussion sur les étoiles filantes a duré une éternité.