Deuxième partie : Chapitre 5 → L'art d'éprouver de l'exaspération

0 0 0
                                    

          Pardon ? pense-je en mon for intérieur. J'ai pas même les mots pour rétorquer à ce qu'il vient de me dire.

          En plus, j'ai simplement inventé un mensonge pour que l'on sorte vite de cet endroit de malheur. Y a jamais eu de dame qui disait ça, hurle-je intérieurement. Et, on est pratiquement tout seul dans ce cimetière.

          Ça me fait chier ! Il a vraiment un don pour me couper les mots de la bouche et pour me donner envie de le tuer. C'est pas possible ! Pile au moment où je commençais à être moins à cran. Putain ! Dire que ça n'arrive quasiment jamais à faire ce genre de chose.

          J'étais en train de lui pardonner et là il me sort ça. Je comprends plus rien !

– Mais bon, ça c'est le chapitre suivant. Je reviens au coma de mon père.

– Attends ! On va vraim...

– Donc, pour éviter que ma mère ne me fasse toute une tirade...

          Putain de merde ! Il ne me laisse pas en placer une !

– ... ainsi qu'une morale sur mon comportement et sur le pourquoi du comment mon père en est arrivé là, je l'ai arrêté avant même qu'un son ne sorte de sa bouche. Je lui ai annoncé – de la même manière que mon père l'a fait – en mettant les pieds dans le plat que j'avais pris la décision de me marier avec Hyacinthe.

– Mais, tu lui en avais parlé avant, à Hyacinthe ?

– Oui. Nous en avions discuté le matin même – à la petite maison – et elle a accepté. Sans plus de sentiments.

– Qu'est-ce que tu veux dire par « sans plus de sentiments » ?

– Qu'elle avait l'air contente, mais ... pas trop non plus. Enfin ! C'est fait de tout façon, dit-il avec un ton neutre. Et puis, sa nouvelle forme a su en partie convaincre ma mère.

– Sa quoi ?

– Sa forme ... sa forme physique. Quand je l'ai connu avant, elle était ... elle avait l'apparence d'une fillette ce qui était tout à fait normal pour son âge. Mais là, elle ressemblait plutôt à une femme.

          Oh putain ! Eh c'est reparti pour un tour.

– Elle possédait tous les attributs d'une belle femme : de la poitrine, des fesses, de belles et minces jambes et un joli minois. Rien que pour son physique particulièrement « attrayant » comme l'avait dit ma mère, marmonne-t-il dans sa barbe tout gêné, elle avait réussi à la convaincre.

C'est quoi ce ton qu'il adopte ? Ben, je vais pas me gêner.

– Quoi ? Pourquoi tu rougis comme ça ? Y a pas de quoi être gêné surtout quand on sait ce que tu as fait le nuit précédente avec elle. A moins que ... Ah ! Je crois savoir. Est-ce que ta libido s'est activée quand tu as prononcé de cet air niai et intimidé les parties les plus luxueuses du corps de cette femme ?

– Quoi ? N'importe quoi ! s'exclame-t-il.

          Mais qu'il est pervers !

          C'est trop facile de le charrier. Il suffit qu'il dise quelque chose d'un petit peu déplacé pour que je puisse en profiter. 

          En même temps il me parle de jambes, de poitrine, de fesses ... Il manquerai plus qu'il me raconte tous les détails de ses rapports sexuels avec elle et se serait le comble assuré.

          Mais s'il fait ça, je crois que je lui ferai couper sa langue. Peut-être que comme ça, il arrêtera de dire des conneries.

– Bon, et du coup ... comment as-tu réussi à la convaincre entièrement ?

L'inconstance des SentimentsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant