Troisième partie : Chapitre 2 → L'art d'éprouver de la frustration

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           Sept heures du matin. À la maison de l'homme.

          Le seul moyen que j'ai trouvé pour lui faire une drôle d'impression est de survenir chez lui. J'ai fracassé la porte d'entrée contre le mur ce qui a valut un énorme BOUM dans mes oreilles. J'ai tapé du pied jusqu'à ce que j'arrive à son niveau.

          Il se trouvait dans le salon, assis dans son fauteuil.

– C'est quoi cette histoire ? ai-je crié.

– De quelle histoire me parles-tu Gabriel ? réplique-t-il sur un ton neutre.

– La lettre. Cette maudite lettre, crie-je avec les bras posé sur les accoudoirs. Tu m'expliques.

– ... Je ne suis au courant de rien. Rien du tout.

– Très bien. Alors lis-moi ce passage. Et dépêche-toi parce que là ma patience à atteint un stade de non retour.

– Arrête de crier s'il te plaît. J'ai mes tympans qui se mettent à siffler.

– Ferme-la et lis, bordel de merde !

– ... Comme tu voudras mais calme-toi. ... « Thalia, Gabriel. Je tiens tout d'abord à m'excuser de ne pas être rentré hier soir, et d'être parti en vous laissant une simple lettre. Je n'ai pas remplis ma mission qui était de découvrir l'origine du conflit entre ... papa et maman. »

– « Papa » ? « Papa » ! Tu entends ? Depuis quand t'appelle-t-il « papa » ? Hein. Dis-moi, gueule-je juste en face de son nez. Le pire c'est qu'il l'a écrit. Il l'a écrit, bordel ! Jamais il n'avait fait ça avant.

– Je peux continuer ?

– Ouais. Et surtout ne relève pas ce que je te dis, lui murmure-je en face de l'oreille. Tu vas voir la suite est encore mieux. Tu vas adorer, crie-je.

– Si tu le dis. ... « Cependant, je crois avoir découvert toute leur histoire de la bouche d'un autre. Ce qui, je le sais très bien Thalia, ne te plaira pas. Je vous laisse cependant mes écrits et je vous confie la mission de tout découvrir de sa bouche, à lui. ».

– Qui est cette personne ? ... Dis-moi, bordel !

– Je lis ; je t'écoute et je te réponds, dit-il sèchement. Compris ?

– ... D'accord. Fais-en qu'à ta tête comme tu l'as toujours fais. Ça changera pas de d'habitude. Vas-y. Lis, je t'en prie, dis-je ne versant des torrents de larmes.

– ... « Cette personne est bonne. Une très bonne. Et non rassure-toi Thalia ce n'est pas une fille. Aucune ne m'intéresse. Comme je vous l'ai dit plus haut : je m'en vais. Je ne sais où encore, mais je dois m'en aller. Je vais peut-être rejoindre cette personne ou peut-être pas. Je n'en sais rien. Je n'ai pas la moindre idée pour l'instant de ce que je veux faire. Je sais comme vous deux que vous avez besoin de moi. Mais moi, je pense que je n'ai pas besoin de vous. Du moins pour le moment. Je sais que plus tard je vais regretté ses mots mais je n'ai pas le choix. Je ne veux faire de mal à personne : ni à toi Thalia, ni à toi Gabriel, ni à papa. ».

– Quel chieur, pleure-je. Il fait chier, hurle-je en faisant les cents pas dans son salon.

– ... « Vous savez, depuis que je connais leur histoire, j'ai comme l'impression d'avoir quelque peu changé ma façon de penser. »

– La bonne blague ! Et dire que c'était lui qui t'insultait toutes les trente secondes dès que l'on osait t'évoquer. Il fait sérieusement chier celui-là, continue-je à pleurer. Et arrête de me dévisager avant de reprendre ta lecture, hurle-je avec un regard noir.

– « Cela ne veut pas dire pour autant que j'ai l'intention de lui pardonner. Pour l'instant. Tout d'abord, j'aimerai en discuter avec vous. Seulement j'ai peur de ne pas pouvoir le faire. Alors je demanderai de me laisser... »

– Tu peux t'arrêter ici. Il dit seulement qu'on devra lui laisser une lettre dans la cuisine et qu'il viendra la chercher.

– Comme tu voudras.

– Maintenant, pourrais-tu m'expliquer ? ... Qu'est-ce que t'as foutu ? Pauvre con ! crie-je de nouveau.

– Je ne sais pas. Pour moi, je n'ai rien fait de particulier.

– Tu n'as « rien fait de particulier » ? La bonne blague, rie-je nerveusement. Explique-toi parce que pour moi « rien de particulier » ça veut dire ne pas faire de la merde. Or là, tu as dû faire quelque chose. Tu ne l'as pas joué franc-jeu. Je me trompe ?


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L'inconstance des SentimentsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant