Un jour, après avoir passez une bonne dizaine d'années dans un rustre monastère, quelqu'un vint chercher la belle, délicate et naïve Jane. Ou plutôt Hyacinthe. Enfin bref, du jour au lendemain, le mariage frappe à sa porte ... C'est un homme de bon...
– Eh bien ! C'est maintenant que tu te réveilles le vieux.
– Le « vieux » ? C'est pas le « vioc » normalement ? Serais-tu malade par hasard ?
– Non, je ne suis pas malade, dis-je en rigolant. Bon. Je crois que je vais y aller.
– Attends Azel.
– « Attends Azel » ? C'est pas juste « attends » normalement ? Serais-tu malade par hasard ?
– Pas que je sache. ... Dis-moi, qu'as-tu décidé ? Qu'est-ce que tu vas faire ?
Comme d'habitude, il met directement les pieds dans le plat. Comme son père, il déteste passer par quatre chemins.
– Je ne sais pas encore. J'ai ma petite idée mais je préfère rester muet pour le moment. Je n'ai pas envie que Thalia et Gabriel viennent mettre le petit grain de sel dans mes pensées.
– Je comprends. Mais tu ferais mieux de vite te décider. Comme ça, le mal que tu produiras sera plus atténué que si tu l'annonces plpus tard.
– Et toi, dis-moi pourquoi tu ne nous racontes pas tout.
– Je ne...
– Conan m'a dit que William s'était suicidé à cause de la disparition de Hyacinthe. Et pourtant, toi, tu m'as dit avoir discuté et débattu avec lui. J'aimerai savoir la vérité. La vrai. Parce que je suppose que Conan m'a aussi...
– Il ne t'a pas menti. Mais moi non plus. J'ai véritablement connu William. Nous avons vraiment discuté et débattu. Mais il est vrai que du jour au lendemain, je n'ai plus réussi à le voir. J'étais jeune, donc je ne pouvais pas encore comprendre qu'il s'était suicidé. Ce terme de « suicide » n'était pas encore inscrit dans ma tête. Et c'est aussi pour ça que je connais son histoire avec Béatrice. Que je connais Conan et Hyacinthe. Je l'ai avais déjà rencontré par le passé. Mais j'ai cependant très peu vu Conan et Hyacinthe étant petit. C'est pour ça qu'il y a ce petit malentendu.
– Et, il m'a dit que tu as sauvé plusieurs fois sa sœur. Quand vous étiez petit. C'est vrai ça ou pas ?
– Oui et non. C'est surtout William qui faisait tout. Quand il avait un problème et qu'ils étaient dans la forêt, je le laissais prévenir les adultes et moi je rejoignais les jumeaux. C'est peut-être pour ça qu'il dit que je l'ai souvent sauvé. Je ne sais pas trop sinon ce qu'il veut dire par là.
– D'accord. Je te crois. ... Et pour la bonne sœur ? Tu ne m'as pas dit comme ça s'était passé pour elle.
– ... Eh bien, Hyacinthe voulait l'inviter pour notre mariage. Comme je lui avais interdit de retourner là-bas – toute seule, du moins – je l'ai accompagné. Quand nous sommes arrivés, il y avait une odeur de mort.
– Ils l'ont tué ?
– Aucune idée. Nous avons préféré partir. J'étais désolé pour ma future femme parce que je savais qu'elle comptait pour elle. Elle a été son pilier, sa force, son soutient. Je m'en voudrais toujours de ne pas l'avoir emportée avec nous ce fameux jour.
– D'accord.
– ... Tu prends tes affaires ! Est-ce que ça veut dire que tu t'en vas pour de bon cette fois ?
– Ouais. Ça vaux mieux pour toi comme pour moi. Bonne nuit. Et ne fais pas trop de bêtises. D'accord ? Je n'ai pas envie de me prendre les foudre de Thalia.. Tu comprends ce que je veux dire, hein ?
– Bien sûr que je comprends. Vous êtes comme deux moitiés qui s'accordent parfaitement : Thalia est expressive alors que toi non. Tu es un combattant alors qu'elle est créative. En bref, tout vous oppose mais vous ne pouvez vivre l'un sans l'autre.
– Exactement. Bon aller, il faut que j'y aille. Bonne nuit... papa, ai-je dit silencieusement.
– Bonne nuit, fiston, murmure-t-il.
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