chapitre 43: L'Amour, une lame effleurant l'âme

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L’Amour n’est pas un trophée à exposer au monde, mais une perle rare, précieuse et fragile, à chérir au creux d’une chaumière, là où nul regard ne peut l’altérer. Il se nourrit d’intimité, de murmures échangés à l’abri du bruit, de promesses silencieuses gravées au fond du cœur.

J’ai apprivoisé ton rire, si pur et éclatant, jusqu’à ce qu’il devienne une mélodie familière, résonnant en moi comme le son des cloches d’une église au matin. Chaque éclat de ta voix est un écho qui me berce, une note qui donne un sens au silence.

Un fil rouge nous lie, invisible et indestructible, défiant le temps et l’espace, nous retenant l’un à l’autre malgré les tempêtes et les distances. Rien ne saurait le rompre, car il est tissé dans l’étoffe même du destin.

Oh, que j’ai rêvé de le rencontrer, cet amour. Tant de nuits à l’imaginer, à le façonner dans mes songes, à lui donner un visage que je ne voyais pas encore. Et puis un jour, j’ai ouvert les yeux, et tu étais là, devant moi, tel un ange descendu d’un rêve, réel et pourtant irréel dans ta beauté.

La couleur du printemps s’est mêlée au ciel ce jour-là, peignant l’horizon de mille nuances d’espoir et de renouveau. Tout semblait plus doux, plus vivant, comme si l’univers lui-même célébrait cette rencontre.

Mais l’amour n’est pas qu’une caresse légère sur la peau, il est aussi une lame effleurant l’âme. Il est cette beauté qui s’entrelace à une douleur plus grande, celle de la peur, de l’attente, de l’absence. Car aimer, c’est accepter de souffrir, c’est se livrer sans armure, c’est se perdre un peu pour mieux se retrouver.

Et pourtant, malgré tout, malgré les doutes et les tourments, je sais que cet amour vaut chaque frisson, chaque larme, chaque battement de cœur égaré. Car il est vrai, profond, éternel.

Rosie Field
Au garçon que j'ai aimé et que j'aime

***
Malya

Un pied en avant, l'autre en arrière, tête haute, regard fixé sur la cible.
La flèche se place, l'inspiration lente et profonde, tendre, puis l’expiration. Je vise, puis je respire à nouveau.

Lâcher.

La flèche fend l'air, et dans un sifflement presque inaudible, elle perce le rouge du centre de la cible improvisée sur un vieux panneau de la plage.

Le vent monte, tandis que le soleil se retire lentement, cédant sa place au crépuscule.
Les grains de sable dansent sous mes pieds, chatouillant la peau de mes chevilles dénudées.

Je laisse tomber mon arc et souris, fière de mon tir.


***

Aaron

Ma moto à l'arrêt et mon casque à la main, je contemple ma Nova s'exercer avec son arc, avec une finesse qui me captive.
Ses cheveux flottent dans l'air tandis que ses pieds effleurent l'océan, miroir de sa beauté émeraude.
Je m'approche, abandonnant mon casque près de ma précieuse, et la retrouve alors qu'elle s'apprête à décocher une nouvelle flèche.
Mon regard ne la quitte pas, hypnotisé par sa peau couleur neige, contrastant avec celle, bronzée, des habitants.

Je suis à quelques mètres derrière elle. Pourtant, je sais qu’elle m’a vu. Elle m’ignore et tire.
Puis, lentement, elle abaisse son arc et le laisse reposer sur le sable, brûlant sous l'air glacé de l'hiver.

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