2024 : Chapitre 28 à 30

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Le lendemain de son débat, Gabriel inaugura une école dans le cadre d'une série de visites officielles liées à l'éducation. Ce jour-là, il s'était concentré sur la promotion des réformes éducatives visant à moderniser les infrastructures scolaires et à améliorer les conditions d'enseignement. Il avait aussi rencontré des enseignants et des élèves pour discuter des défis auxquels ils étaient confrontés, tout en soulignant l'importance de l'égalité des chances dans l'éducation. Gabriel avait passé une très bonne journée, il aimait vraiment discuter avec les jeunes et les acteurs de l'éducation. A chaque fois, il rentrait avec beaucoup d'idées à mettre en place pour améliorer leur situation, il avait toujours du mal à dormir parce qu'il réfléchissait à mille à l'heure, se rappelant de tout ce qu'il avait entendu et de tout ce qu'il pourrait faire dans les jours à venir. 

Évidemment, il avait tout raconté à Jordan, excité de ce qu'il avait vu, il n'était pas rentré dans les détails pour ne pas lui mâcher le travail, mais il lui avait fait part de sa bonne humeur. Ce jour là, Jordan avait participé à une scène politique, il y avait prononcé un discours axé sur les thèmes de l'immigration, de la sécurité et de la souveraineté nationale, des sujets récurrents dans ses interventions publiques. Gabriel avait été heureux pour lui bien qu'il trouvait ses discours très redondant. Jordan avait également critiqué les politiques du gouvernement en place, notamment celles concernant la gestion de l'immigration et la sécurité intérieure, tout en présentant les propositions du RN en vue des prochaines échéances électorales. En bref, il avait répété la même chose que lors de l'entièreté de ses précédents discours, Gabriel n'avait rien dit à ce propos.

Le quinze mars, Gabriel avait participé à une conférence nationale sur l'éducation, où il avait annoncé de nouvelles initiatives pour renforcer l'égalité des chances dans les écoles et améliorer les conditions de travail des enseignants. Cette journée avait été marquée par des discussions avec des représentants d'enseignants et des experts en éducation, visant à adapter le système éducatif aux défis contemporains, notamment l'intégration des nouvelles technologies et la lutte contre les inégalités scolaires. 

Gabriel était rentré tard, il était épuisé mais de bonne humeur malgré tout. La voiture se gara à quelques mètre du bâtiment ou se trouvait son appartement, il marcha en sa direction, suivit par ses gardes du corp, deux grands hommes. L'un avait la peau noire et ne devait pas être loin des deux mètres de haut, les épaules larges et le visage dur. L'autre, la peau blanche, plus petit mais tout aussi large et effrayant. Ils restaient toujours à au moins deux mètre de lui sauf dans les foules, dans ces moments ils arrivaient rapidement à ses cotés pour instaurer une distance de sécurité. Gabriel était toujours mal à l'aise par cette compagnie inhabituelle. Il s'arrêta à mi chemin entre la voiture et le bâtiment, exaspéré. Il se retourna pour voir les gardes s'arrêter immédiatement comme des petits soldats. Gabriel soupira.

« Alors on ne discutera jamais ? Vous me suivez partout et c'est tout ? Demanda-t-il. Les deux hommes gardèrent leur visage neutre et ne bougèrent pas. Sérieusement ? » Ajouta Gabriel. Il regarda les deux hommes jeter des regard aux alentours, visiblement mal à l'aise. Gabriel soupira et reprit sa route, il ne ressenti plus de malaise uniquement lorsqu'il ferma enfin la porte de son appartement après y être entré. Surtout lorsque Volta vint le saluer. Il but un très grand verre d'eau avant de s'installer sur son canapé, il alluma son téléphone regarda quelques tweets, il arrêta lorsqu'il commença à se sentir mal vis-à-vis des mauvais commentaires. C'était le moment d'appeler Jordan.

« Gaby, ça va ? Lui demanda Jordan, la voix résonnante d'inquiétude.

- Oui, Jordan. Je vais bien. Répondit Gabriel, Jordan lui demandait toujours ça ces derniers temps. En effet, depuis qu'il était devenu Premier Ministre, les messages de haine avaient triplé. On ne pouvait pas toujours être populaire et aimé de tous lorsqu'on entendait changer les choses.

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