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En avril, Jordan continua ses activités politiques en tant que président du Rassemblement National tout en discutant régulièrement avec Gabriel. Il avait participé à diverses émissions médiatiques, et avait également été impliqué dans des débats publics sur des sujets controversés, notamment les accusations d'antisémitisme historiques contre le RN, cherchant à dissiper les critiques et à défendre les positions actuelles de son parti. Ca le fatiguait beaucoup parce qu'il devait sans arrêt répéter les même choses, répondre aux mêmes questions, aux mêmes mensonges. Il s'était énervé plusieurs fois, ne sachant plus masquer sa lassitude.
Aujourd'hui, sur BFMTV et RMC, il avait abordé des questions telles que la politique d'immigration et les positions de son parti sur diverses questions nationales. Il avait encore répété les mêmes choses, se demandant si les gens écoutaient ce qu'il disait au moins.
Il était rentré au siège en fin d'après midi pour envoyer quelques documents et faire le point avec Marine, il se trouvait actuellement dans son bureau.
« Oui, mais Jordan, plus tu vas répéter plus les gens vont comprendre. Je sais que c'est pénible mais c'est important. Lui disait-elle.
- Je sais, mais j'ai l'impression que les gens n'écoutent pas. Souffla Jordan, jouant avec un porte clefs en forme de méduse, essayant de se rappeler de la personne qui lui avait offert, une personne qui l'écoutait vraiment et qui voyait du positif partout.
- Crois-tu vraiment que nous aurions eut un résultat aussi haut aux législatives de deux-mille-vingt-deux si les gens ne commençaient pas à comprendre ? Lui annonça-t-elle en s'avançant sur son bureau.
- Oui, c'est vrai. Réalisa Jordan en souriant. Ces choses là prenaient du temps, il le savait, mais il avait tendance à vouloir que tout soit parfait tout de suite.
- Ah, j'oubliais. Lui dit Marine, faisant rouler la roulette de sa souris d'ordinateur. Ta conseillère m'a dit de te dire qu'elle avait reçut un mail de France 2. Elle ne peut pas te voir, elle a beaucoup de travail donc elle m'a demandé de le faire comme tu devais passer me voir.
- Oh, un débat ou une interview ? Lui demanda Jordan, la regardant chercher quelque chose dans son ordinateur.
- Un débat avec Attal. En mai, ça devrait être aux alentour du vingt. Ah, et il y en aura peut être un autre en juin mais c'est encore à confirmer de leur coté. Je répond quoi pour celui de mai?
- Euh, ouais. Oui j'accepte, il y a plein de choses à dire. Répondit Jordan, serrant son porte clefs dans son poing. Il avait vraiment envie de voir Gabriel et pensait qu'un débat contre Gabriel Attal serait bienvenue aussi.
- Ca marche, je vais leur envoyer le mail de confirmation maintenant. Répondit Marine avant de taper sur son clavier, variant la direction de son regard entre l'écran et les touches. Elle semblait très concentrée. Jordan la regarda faire avec amusement.
- Vous savez quels sujets seront abordés ? Marine soupira,
- La routine. Économie, immigration... Et la guerre en Ukraine. Mais c'est surtout pour les élections européennes. Répondit-elle distraitement.
- D'accord. Je vais commencer à préparer mes arguments alors. Je vais voir si mon équipe est dispo maintenant. Répondit-il en se levant.
- A tout à l'heure si on se croise. » Répondit-elle, le regard fixé sur son écran. Jordan fit un sourire amusé face à elle, puis il quitta la pièce.
En effet, après de nombreux échanges et ajustements, Jordan réussit finalement à regrouper son équipe. Kévin était chez lui, prêt à rejoindre la réunion, mais Nolween ne pouvait arriver qu'une heure plus tard, et Laurent devait partir à ce moment-là. Après plusieurs allers-retours, ils trouvèrent un arrangement et se retrouvèrent tous chez Jordan à dix-neuf heures.
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LONG METRAGE
FanfictionBardellattal : plus de 250 506 mots ! 656 pages. En deux-mille-vingt-et-un, dans le silence feutré d'un vol au-dessus des nuages, Gabriel Attal et Jordan Bardella, deux rivaux politiques que tout sépare, se croisent sans savoir qui ils sont réelleme...