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Antoine était au bord de la crise de nerfs. Depuis la disparition de Gabriel, il avait retourné chaque recoin des locaux, de la loge aux toilettes, en passant par le plateau et les bureaux, mais sans succès. Son téléphone affichait une longue liste de messages non lus et d'appels manqués, tous envoyés à Gabriel. Chaque tentative d'appel était restée sans réponse, ce qui ne faisait qu'accroître son angoisse. Nicole, quant à elle, était en état de panique. Leur équipe, normalement si efficace et soudée, se trouvait dans un désordre total. Ils avaient décidé de se tourner vers Jordan Bardella pour obtenir des réponses, mais il semblait également avoir disparu. Cela n'était pas seulement un problème logistique, mais une véritable source d'inquiétude pour tous ceux qui cherchaient désespérément à comprendre ce qui s'était passé. Les deux équipes, celle de Gabriel et celle de Jordan, avaient fini par unir leurs forces, fouillant les locaux ensemble. Antoine était même allé voir l'équipe de production télévisée, mais ils n'avaient rien vu, rien entendu. L'absence des deux hommes restait un mystère total. L'urgence de la situation avait conduit à une décision inhabituelle : les locaux étaient restés ouverts tard dans la nuit, à la demande de Kévin, pour permettre à Marine LePen de rejoindre Paris depuis Strasbourg. Depuis son arrivée, les tensions étaient montées d'un cran, et les discussions ne menaient nulle part. Chacun se rejetait la faute, incapable de trouver une solution ou une explication à cette situation alarmante.
« C'est votre sniper sans munitions qui l'a amené je ne sais pas ou. S'énerva Antoine, Marine, dont les yeux lançaient des éclaires, rétorqua d'une voix forte :
- Jordan. Il s'appelle Jordan ! Et il ne fraterniserait pas avec l'ennemi, encore moins avec Macron II, ce n'est pas de ma faute si vous ne savez pas rester professionnel pendant un débat officiel. Antoine ne se laissa pas démonter et répondit :
- Oh nous le savons. Ce n'est pas nous qui avons insulté un membre de votre équipe ! Marine leva les yeux au ciel, comme si elle était face à une enfant.
- Mais arrêtez avec ça. Vous allez ramener ce sujet combien de fois à cette situation ? Antoine commença à perdre son sang froid, il se rapprocha d'elle en commençant une insulte qui lui brûlait les lèvres :
- Vous êtes vraiment-
- Bon ça suffit ! Les coupa Nicole. Vous allez continuer de vous disputer combien de temps ? Le plus important c'est de s'assurer qu'aucun média n'en entende parler, les présidentielles ont lieu très bientôt, il ne faut surtout pas de vague. Kévin, qui était resté bien discret et silencieux depuis que Marine était arrivée, se tenait adossé à coté de la porte, il déclara :
- Jordan s'était changé, s'il est parti il avait sa casquette les gens ne le reconnaîtront pas. Antoine hocha la tête en ajoutant :
- Le costume de Gabriel était dans sa loge, il s'est changé aussi. Marine fixa Antoine, d'un ton désagréable, elle demanda :
- Et à quelle heure il est parti votre Gabriel ? Antoine serra les dents.
- Notre Gabriel, comme vous dîtes, a quitté la salle à vingt-deux heure et quart environ. Marine émit un petit rire.
- Et personne n'a jugé bon de le suivre ? Demanda-t-elle, Antoine sentit son visage devenir rouge de colère.
- Je vous signal que votre Jordan est parti aussi. Répondit-il, essayant de garder une voix calme. Marine lança un regard noir en direction de Kévin, répondant d'une voix pleine de reproches :
- Oui, c'est une chose que nous allons régler. Antoine vit Kévin baisser les yeux. Quelle horreur que de travailler avec cette femme, je te plains, mon pote. Pensa-t-il. Nicole brisa le silence qui s'était installé.
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LONG METRAGE
FanfictionBardellattal : plus de 250 506 mots ! 656 pages. En deux-mille-vingt-et-un, dans le silence feutré d'un vol au-dessus des nuages, Gabriel Attal et Jordan Bardella, deux rivaux politiques que tout sépare, se croisent sans savoir qui ils sont réelleme...
