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Durant le mois de février Gabriel avait assisté à plusieurs réunions et conférences dans lesquelles il avait présenté les chiffres et les prévisions économiques de la France. Il avait également discuté des mesures prises par le gouvernement pour gérer les finances publiques, réduire le déficit budgétaire et encourager la croissance économique. Évidement, il avait continué de promouvoir et expliquer les réformes fiscales mises en place par le gouvernement, telles que les réductions d'impôts pour les ménages et les entreprises, ainsi que les efforts pour lutter contre la fraude fiscale. Gabriel avait également assisté à plusieurs interviews dans des médias français, où il avait répondu aux questions sur les politiques économiques et fiscales du gouvernement, les défis économiques actuels, et les plans futurs pour stimuler l'économie. Il y avait aussi eu beaucoup de débats télévisés et de discussions publiques, mais aucun avec Jordan. Il s'était beaucoup déplacé, comme tous les mois, rencontrant des représentants d'entreprises, des syndicats et des associations pour discuter des besoins et des préoccupations des différents secteurs économiques, et pour renforcer la coopération entre le gouvernement et les acteurs économiques. C'était toujours un plaisir pour lui de discuter avec les gens même s'il avait souvent affaire à des personnes en colère qui lui criaient dessus. Ça faisait parti du métier. Parfois il recevait des injures pour des choses sur lesquelles il ne décidait même pas, mais les gens lui disaient 'tant pis, tu es au gouvernement alors c'est ta faute.' C'était la vie. La plupart du temps, Gabriel était avec Bruno Lemaire. Hier n'avait pas fait exception.
La lumière douce du bureau, tamisée par les stores, jetait une lueur chaleureuse sur les dossiers éparpillés sur la table. Il aimait cet espace, simple mais fonctionnel, qui contrastait avec l'austérité plus grande des bureaux de Bercy. Bruno Le Maire, toujours impeccable dans son costume bleu marine, était assis en face de lui, une pile de documents devant lui. Gabriel admirait la manière dont Bruno gardait toujours son calme, même au cœur des discussions les plus complexes.
« Regarde ça, Gabriel, lui avait dit Bruno en pointant une page d'un tableau Excel. Si on ne trouve pas une solution pour les collectivités locales, ce seront elles qui feront exploser les dépenses dans trois ans. Gabriel avait hoché la tête, penché sur les chiffres. Il aimait travailler avec Bruno, non seulement pour sa maîtrise des dossiers, mais aussi pour sa pédagogie naturelle. Avec lui, chaque problème semblait moins insurmontable.
- Tu penses qu'on devrait plafonner leur dotation supplémentaire ? Avait proposé Gabriel en fronçant légèrement les sourcils. Il jouait distraitement avec son stylo, un tic qui revenait souvent quand il réfléchissait intensément. Bruno l'avait regardé, un sourire en coin.
- C'est une solution. Mais tu sais ce que les associations d'élus vont dire. 'On nous étrangle, encore une fois.' Et là, c'est reparti pour trois semaines de crise médiatique. Gabriel avait esquissé un sourire amusé.
- Les crises médiatiques, on commence à avoir l'habitude. Bruno avait laissé échapper un petit rire.
- C'est vrai. Mais toi, tu es encore jeune. Moi, je commence à fatiguer. Gabriel avait levé les yeux vers lui, un sourire sincère sur les lèvres.
- Fatiguer, toi ? Impossible. Tu es une machine. Bruno avait secoué la tête, amusé, mais n'avait pas caché un soupir.
- La machine commence à rouiller, je te le dis. Le rire léger de Gabriel avait remplit le bureau, et il s'était étiré sur sa chaise, observant Bruno. Il admirait cet homme, son sens du devoir, sa capacité à maintenir un cap clair dans un océan de complexité.
- Sérieusement, Bruno, avait reprit Gabriel après un instant de silence. Comment tu fais pour garder la tête froide tout le temps ? Moi, parfois, je me perds dans les détails. Bruno avait posé son stylo et l'avait regardé avec un mélange de sérieux et d'affection.
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LONG METRAGE
FanficBardellattal : plus de 250 506 mots ! 656 pages. En deux-mille-vingt-et-un, dans le silence feutré d'un vol au-dessus des nuages, Gabriel Attal et Jordan Bardella, deux rivaux politiques que tout sépare, se croisent sans savoir qui ils sont réelleme...
