2024 : Chapitre 50 à 54

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  Durant le mois de juin jusqu'à aujourd'hui, Gabriel avait continué à gérer les crises en cours, y compris les défis économiques et sociaux. Il avait supervisé l'avancement des réformes gouvernementales dans divers domaines, comme la réforme des retraites et la politique de transition énergétique. Il avait eu plusieurs rencontres avec des dirigeants internationaux pour discuter des questions de coopération bilatérale et multilatérale, notamment en matière de politique étrangère et de sécurité. Gabriel avait également présidé les réunions du Conseil des ministres, où il avait coordonné les actions gouvernementales et pris des décisions importantes concernant les politiques publiques. Évidemment, il avait fait des déclarations publiques sur des sujets clés tels que l'économie, la sécurité et les politiques sociales. Ces interventions visaient à informer le public des mesures prises par le gouvernement et des orientations politiques. Il avait aussi effectué des visites dans différentes régions de France pour évaluer la mise en œuvre des décisions gouvernementales et rencontrer des acteurs locaux, des responsables politiques et des citoyens.

Aujourd'hui, le vingt juin, il se trouvait dans la voiture qui roulait vers le plateau télé, il avait son premier débat contre Jordan Bardella depuis le début de la campagne législative. Gabriel était vraiment épuisé et souvent de mauvaise humeur, il avait tenté d'empêcher Emmanuel Macron de dissoudre l'assemblée mais il ne l'avait pas écouté, et aujourd'hui il en était là. Durant tout le trajet, lui et Antoine avait discuté des politiques de sécurité et des questions d'immigration. Gabriel ne pensa pas à Jordan et il en fut heureux. Il n'aurait pas dut le voir avant longtemps, mais comme Le Président n'en avait fait qu'à sa tête, il le verrait trois fois dans le mois. Il aurait un autre débat contre lui dans cinq jours et un autre deux jours après. En d'autres circonstances, Gabriel aurait été heureux de cette nouvelle, le plus heureux du monde. Aujourd'hui, ce n'était pas le cas. Lorsque la voiture se gara, Antoine et lui entrèrent directement dans la bâtiment pour éviter tous les journalistes qui voulaient des réponses à leurs questions. Ils marchèrent vers leur loge en soupirant. Une fois enfermés, ils se sentirent enfin en sécurité et un minimum tranquilles. C'était comme ça depuis le début du mois, les journalistes les traquaient partout ou ils allaient. Gabriel s'installa dans son fauteuil, ses épaules légèrement affaissées, comme si le poids de ces derniers jours pesait encore sur lui. Stéphanie entra avec son sourire habituel, ses pinceaux et éponges en main. Elle se mit immédiatement au travail, ses gestes précis et rapides. Ils discutèrent de tout sauf de ce qui pesait sur Gabriel : les dossiers, les tensions, les trahisons. Elle évoqua une série qu'elle regardait et une recette qu'elle avait ratée. Ce simple échange le soulagea, comme un rayon de soleil qui perçait un ciel orageux. Nicole fit irruption dans la pièce quelques minutes plus tard, débordante d'énergie, comme toujours. Elle rayonnait de cette insouciance contagieuse, et Gabriel sentit immédiatement l'atmosphère s'alléger.

« Bordel, c'est quoi tout ce raffut dehors ? Grogna-t-elle en se laissant tomber dans un canapé, ses jambes repliées sous elle, totalement à l'aise. Gabriel esquissa un sourire amusé. Nicole avait toujours ce talent pour briser la tension d'une pièce avec sa franchise brute.

- C'est le raffut partout, Nicole, répondit-il en haussant les épaules, un éclat de malice dans les yeux. Nicole tourna la tête vers lui, un sourcil arqué, avant de se lever et de marcher vers lui.

- Oh, même dans ton petit cœur, lança-t-elle d'une voix faussement dramatique, en l'attrapant dans ses bras pour un câlin exagéré. Gabriel ricana, levant les mains en signe de reddition avant de la repousser doucement.

- Nicole, chaque fois que tu arrives, c'est impossible pour moi de travailler, fit remarquer Stéphanie, feignant l'exaspération tout en s'appliquant à retoucher le teint de Gabriel. Nicole se retourna vers Stéphanie avec un sourire éclatant, haussant les épaules comme pour dire « et alors ? ».

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