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En avril, Jordan avait continué de renforcer sa position en tant que figure clé de la politique française. Durant ce mois, il s'était principalement concentré sur les élections européennes à venir, en galvanisant son électorat autour de thèmes centraux comme la lutte contre l'immigration, la défense des valeurs nationales, et la critique de la politique économique du gouvernement. Il avait également participé à plusieurs débats publics, notamment celui face à Gabriel Attal, où il avait exprimé ses positions sur la nécessité de durcir les lois sur l'immigration et de recentrer les politiques économiques sur les classes moyennes et populaires. Son discours avait été marqué par une volonté de rassurer ses partisans sur sa capacité à gouverner, tout en maintenant une ligne dure sur les questions identitaires et sécuritaires.
En parallèle, il avait réitéré son opposition à certaines politiques européennes, notamment en ce qui concernait l'intégration et la défense, plaidant pour une souveraineté renforcée de la France dans ces domaines.
Il avait beaucoup forcé pour avoir un débat contre Gabriel Attal en mai concernant les élections européennes, cependant il avait refusé. En fait, beaucoup d'opposants l'avaient fait et cela avait mit Jordan hors de lui. Avaient-ils autant peur de leur propos foireux ?
C'est en fin avril qu'il avait exprimé sa frustration lors d'un entretien face au refus de Gabriel Attal d'engager un débat avec lui. Il l'avait critiqué, l'accusant d'éviter la confrontation sur des questions cruciales telles que l'immigration, la sécurité et la politique économique. Il avait mentionné que non seulement Attal avait refusé, mais que plusieurs autres opposants politiques avaient également refusé de débattre publiquement contre lui. Cette situation était d'autant plus remarquable que Jordan avait encouragé ces débats dans le cadre de sa stratégie de campagne menant aux élections européennes, où il cherchait à mettre en évidence les différences entre la plateforme du Rassemblement National et celle du gouvernement actuel.
Lui et Gabriel avaient essayé d'en discuter en privé mais ils s'étaient fortement disputés et ils avaient finit par raccrochés, tous les deux en colère. Dès le lendemain, ils avaient laissé tombé, se contentant d'être Juste Gabriel et Juste Jordan en dehors du travail pour éviter les conflits. Jordan trouvait qu'ils faisaient plutôt bien la part des choses et restaient suffisamment neutre lorsqu'ils se parlaient.
Il se trouvait actuellement au siège, il réglait quelques affaires en interne en regardant une interview de Gabriel Attal, attendant sa réunion prochaine, il était plutôt paisible et décontracté, tout se passait bien. Quelqu'un toqua à sa porte, le sortant de ses pensées, il leva les yeux en posant ses documents.
« Entrez. Annonça-t-il en éteignant la télévision. Marine entra en souriant.
- Bon sang, Jordan j'ai une bonne nouvelle. Lui dit-elle, fermant la porte et s'avançant.
- Quoi donc ? Lui demanda Jordan en la regardant s'installer sur un fauteuil en face de son bureau.
- Les couards sont de sortie, il semble qu'ils aient récupéré un peu de courage. Lui dit-elle.
- C'est censé vouloir dire quelque chose ?
- Attal. Vingt-trois mai.
- Quoi ? Jordan se leva. Il a accepté ?
- Oui, et ce n'est pas le seul. Marine lui tendit une fiche, Jordan la prit et la lu rapidement. Il avait décidé de parler des refus lors de son interview pour faire pression sur le gouvernement et d'autres personnalités politiques afin qu'ils répondent aux préoccupations qui, selon lui, étaient ignorées. Cela avait porté ses fruits puisqu'il avait désormais des débats prévus, tous écrit sur cette simple feuille A4. Il avait fait tout ça pour obtenir un simple papier, un papier qui venait de signer leur victoire.
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LONG METRAGE
FanficBardellattal : plus de 250 506 mots ! 656 pages. En deux-mille-vingt-et-un, dans le silence feutré d'un vol au-dessus des nuages, Gabriel Attal et Jordan Bardella, deux rivaux politiques que tout sépare, se croisent sans savoir qui ils sont réelleme...