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Gabriel Attal se trouvait dans la voiture qui l'emmenait vers le plateau télé, une fois de plus envahi par cette petite boule de stress familière qui se développait dans son ventre. Étonnamment, il avait fini par trouver du réconfort dans ce sentiment, comme une forme de préparation mentale avant l'événement.
Malgré son état d'esprit tendu, il s'était habillé avec soin pour cette occasion, portant son bonnet et son masque pour maintenir une certaine discrétion jusqu'à ce qu'il atteigne sa loge. Cependant, une petite mésaventure venait de lui ajouter une couche supplémentaire de contrariété : il avait oublié son livre dans l'avion. C'était un ouvrage qu'il chérissait depuis ses années universitaires, et l'oubli de cet objet précieux avait légèrement assombri son humeur.
Alors qu'il regardait par la fenêtre de la voiture, ses pensées vagabondaient entre le débat imminent et le livre laissé derrière. Il se demandait s'il aurait le temps de se plonger dans une autre lecture ou si le stress de la journée l'en empêcherait.
Lorsque la voiture se gara enfin, Gabriel descendit, se préparant mentalement pour l'événement à venir. Il prit une profonde inspiration, se remémorant les raisons pour lesquelles il s'engageait si passionnément dans cette voie.
« Est-ce que tout va bien ? Lui demanda Antoine. Gabriel détourna son regard de l'extérieur pour le poser sur son ami.
- Oh, oui. Je suis juste... Je me sens vidé. Il soupira.
- A cause de toute cette histoire de divorce ?
- Non, enfin si peut-être. Il soupira et regarda à nouveau par la fenêtre, C'est compliqué. Antoine posa une main sur son épaule. Gabriel était séparé de son ex depuis longtemps mais les démarches étaient longues et cela lui pesait beaucoup, il y avait tout un tas de papiers à remplir et à envoyer, il ne trouvait jamais le temps de le faire avec son travail.
- Eh, Gab, ne fais pas l'enfant. Tu ne peux pas arriver au débat dans cet état. Lui dit gentiment Antoine.
- Je sais. Gabriel soupira à nouveau. Mais honnêtement je n'en ai aucune idée, peut-être juste le simple fait de perdre mon livre. Il haussa les épaules.
- Eh bien, tu allais plutôt bien dimanche. Raconte moi ce qu'il s'est passé hier.
- J'ai pris l'avion et j'ai dormi à l'hôtel.
- Qu'est-ce que tu es pudique ! Ricana Antoine, lui donnant un coup à l'épaule, je suis toujours obligé de te sortir les vers du nez. Gabriel sourit et lui raconta son vol, l'oubli de son livre dans l'avion et son arrivé à l'hôtel. Eh bien, c'est plutôt une bonne chose. Tu as passé un bon vol mise à part l'oubli de ton livre. Lui dit Antoine.
- Antoine, il était vraiment bizarre. Répondit Gabriel, se rappelant du malaise qu'il avait ressentit alors qu'il s'était retrouvé à coté de Jordan dans l'avion.
- Allez, il y en a partout des gens bizarres ! Plaisanta Antoine.
- Laisse tomber. Répondit froidement Gabriel, posant la tête sur son poing contre la portière.
- Oh je suis désolé Gab... Bon, il semblait avoir quel âge ?
- Je sais pas... Vingt-cinq ans. Mais il m'a vraiment mit mal à l'aise.
- Pourquoi ? Moi je pense qu'il t'aimait bien, tu sais.
- Oui, tu as sûrement raison. De toute manière, je ne le reverrais sans doute pas.
- Bon voilà. Ensuite pour ton livre, l'aéroport l'a peut-être retrouvé et l'a gardé. Tu pourras aller le récupérer samedi en rentrant à Paris. Espérons qu'on soit à coté cette fois-ci, ce sera moi l'homme mystérieux qui portera tes bagages, tu risqueras pas d'avoir le béguin pour moi !
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LONG METRAGE
ФанфикBardellattal : plus de 250 506 mots ! 656 pages. En deux-mille-vingt-et-un, dans le silence feutré d'un vol au-dessus des nuages, Gabriel Attal et Jordan Bardella, deux rivaux politiques que tout sépare, se croisent sans savoir qui ils sont réelleme...